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Polémiques. 277

cartes". Enfin les deux auteurs du livre ne s'en tiennent pas là : dans une troisième partie, comme pour achever la déroute de l'ennemi, Waesscnaer rappelle ce problème de i633, déjà proposé par Stampiocnet résolu par Descartes, del'aveude Stam- pioen lui-même , puis un autre problème, proposé par celui-ci dans un placard, ProblemaAstronomictim*', et queWaessenaer ne manque pas de résoudre encore : la solution ne lui coûtait guère, c'était Descartes qui la fournissait. Le triomphe était donc complet; personne ne pouvait plus en douter aux Pays-Bas. Mais ce n'était pas seulement pour ses amis de Hollande, que notre philosophe s'était montré si désireux d'obtenir gain de cause : il pensait aussi, à part lui, et peut-être même encore plus, aux mathématiciens de France. Un échec de sa méthode à Leyde aurait ea à Paris le plus fâcheux retentissement ; et les Roberval, les Beaugrand, et consorts, ne se seraient pas fait faute d'en triompher. Ils avaient été avisés, sans retard, du défi de Stampioen ; André Rivet"^ s'était chargé de ce soin, par une lettre de La Haye,oij il n'oubliait pas de dire que l'ennemi visé était, non pas Wacssenaer, mais Descartes lui-même. Mersenne aussitôt s'informa : il écrivit le 10 décembre 1639, puis le 3i, puis en janvier 1640*^. Descartes ne lui répondit d'abord que quelques mots, le 25 décembre ; mais comme son ami insistait, il lui exposa l'aflFaire tout au long, le 3i janvier,

a. Les irois parties de cet écrit, qui a pour titre : Den ott-wijfcn Wis- Iconjlenacr 1. 1. Stampioenius ontdeckt, etc., sont analysées, t. III, p. 30-3 I.

b. l'onie X. p. 646-647, Voir aussi t. II. p. 582 ; t. III, p. 3o-3i ; et t. IV, p. 228-229 et p. 232.

c. Kiviii (André), né h Saint-Maixeni, le 5 août 1573. Ministre pro- testant à Sedan, puis à Thoiiars, 01^1 Wilhem, qui voyageait en France, loncii chez lui en i6i3. Il fit à l'Université de Leyde, le 12 oct. 1620, sa lf(,(>n duuvciiinc, comme docteur et professeur en théologie; précepteur du prince d'Or.ingc, enfin directeur de l'Académie (Schola Illitjiris) fondée à Bréda en 1 (>46, il mourut en cette ville, le 7 janv. 1 65 1 . Il avait collahoré, avec ses collègues, Polyander, Waheus et Thysius, à la publi- cation d'une Syiiopjis piirioiis Thcologicc en 1625, réimprimée en i632, i(>4i, i(..S2 et i658.

d. Tome II, p. 636-637 (voir aussi p. 634, 1. 9-10). Tome III, p. 4-7.

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