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pour le perfectionnement des lunettesErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu.. Il avait déjà étudié autrefois cette question. Mais ici encore, il se garde de tout expliquer, et laisse bien des points à éclaircir aux mathématiciens. La Géométrie présente ainsi successivement de merveilleuses clartés, mais aussi trop d’obscurités vouluesErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu..

En cela Descartes est difficilement excusable. Que dans la Dioptrique et les Météores, il n’ait pas voulu divulguer entièrement ses principes, et n’en ait laissé entrevoir qu’une partie, à titre de simples suppositions, on comprend et on excuse cette prudence, bien qu’excessive peut-être : le philosophe craignait pour son livre une condamnation semblable à celle de Galilée. Mais qu’avait-il à craindre pour sa Géométrie ? Plus complète et plus claire, elle eût été plus vite entendue, et d’un plus grand nombre. C’est précisément ce que ne voulait pas Descartes : méfiant et ombrageux à l’excès, il craignait qu’on ne méconnût l’originalité de son œuvre, si elle était trop aisée à entendre, ou qu’on ne s’appropriât ses inventions. Crainte puérile, et qui n’est pas à sa louange. Ou plutôt, il se plaisait, du fond de sa retraite, à voir ses rivaux de France, tout Conseillers, et Présidents, et grands Géomètres qu’ils fussent, aux prises avec des difficultés dont ils ne pouvaient venir à bout : il avait fait en sorte, dit-il familièrement, qu’ils « n’y pussent mordre[1] ». Singulier plaisir, et qui révèle une fois de plus le mystificateur qu’était un peu Descartes. Il eut d’ailleurs plutôt à regretter, semble-t-il, ce calcul machiavélique. D’abord, il lui fallut presqu’aussitôt autoriser un gentilhomme de ses amis à écrire une Introduction à sa Géométrie, pour en faciliter l’intelligence aux géomètres eux-mêmes. Cette pièce, retrouvée depuis peu, sous

a. Tome VI, p. 424, I. 9, à p. 440, I. 6. Voir aussi, p. i83, I. 1O-17, et p. 238. Et enfin, i. X, p. 281, 310-H24CI 32J-328.

b. Ibid., p. 485, I. 5-7 ; i. I, p. 411, 1. 1 2-20 ; i. Jl, p. i5 2, I. 18-22 ; t. III, p. 86 ; i. V, p. 142-143, etc.

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  1. Tome II, p. 28, l. 6-11, et p. 30, l. 22. Il s’agit, comme nous verrons au chapitre suivant, de Fermat (Conseiller au Parlement de Toulouse), Étienne Pascal (Président à la Cour des Aides de Montferrand), et Roberval (Professeur au Collège de France).