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En Hollande. 121

la montagne de Reims. N'est-ce pas à son ami Brasset qu'il rappelait, dans une lettre, souvenir commun peut-être à tous deux, « les jardins de la Touraine » "?

Parmi d'autres Français établis en Hollande, il y avait aussi des ministres protestants, et Descartes en connut quelques- uns : Louis de Dieu*', à Leyde, et Abraham de Mori% celui-ci grand ami de Huygens; puis Etienne de Courc5lles,à Amster- dam, qui traduisit en latin le livre de i63 j [moins la Géométrie], esprit libéral, suspect à ce titre comme « remontrant ou armi- nien », théologien philosophe, plus philosophe encore que théo- logien. Les relations avec Samuel Desmarets' ne vinrent que plus tard, au cours de la polémique de Descartes avec Gisbert

leur avenir. « Depuis quatre ans entiers », écrivait le père, le i6 nov. 1649, " '^ i"^ conlume auec la fubllance qui deuroit feruir pour marier )' vne fille, & pouffer l'aifné de fes frères dans quelque charge d'où il peuft » prefter la main à quatre autres qui me demeurent auec luy pezamment » fur les braz. » (MS. 17901, f. 814 v.) Et le 21 sept. 1649, ^ "" ai^i de Paris en lui recommandant son aîné qu'il lui envoie : « Mon filz mènera » auec luy deux petitz frères, qu'il fault que ie tire de la vie libertine de » Hollande, pour leur en faire prendre vne plus ciuile... Refte vne » grande fille, que la mère garde, ne s'en pouuant deffaire fans argent. » {Ibid., f. 647 V.) Marie-Charlotte avait surtout en dot sa belle santé, sa bonne humeur et sa gaieté exubérante, dont les fils de Constantin Huygens avaient gardé le souvenir. Elle se maria plus tard, en 1657, en France, où Brasset était enfin rentré le 29 avril 1654, remplacé à La Haye par Chanut comme ambassadeur. Voir t. V, p. 450-451.

a. Tome V, p. 445, note. Voir ci-avant, p. 18, note a.

b. Tome VIII, 2« partie, p. 320.

c. Tome I, p. 274, 1. 20-23 : lettre du J2 déc. i633. — Tome IV, p. 299, 1. 2-1 1 : lettre du 29 sept. 1645.

d. Etienne de Courcelles, né à Genève, 2 mai i586, mourut à Amster- dam, 22 mai 1659. Son père, Firmin de Courcelles, qui était d'Amiens en Picardie, s'échappa de France, après le massacre de la Saint-Barthélémy. Sa mère Abigaïl Cox, était fille de Michel Copes, Parisien réfugié à Genève, où il fut pasteur. Etienne de Courcelles fut aussi ministre pro- testant, en France d'abord : neuf années à Fontainebleau, quelque temps à Amiens, puis dix ans à Vitry en Champagne, jusqu'en 1634, où il vint à Amsterdam. Ses œuvres furent publiées après sa mort par Daniel Elzevier : Stephani Curckll.ei, Opéra Theologica, 1675. (In-f", 18 ff. lim.. 1028 pp., et 17 tî. d'index.) En tête, éloge de l'auteur par Arn. Poelenburg.

e. Tome VIII, 2" partie, p. 319-324.

Vie dk Descartes. 16

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