Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, XII.djvu/149

Cette page n’a pas encore été corrigée

En Hollande. i i i

on dira, et lui dédia en 1646, un petit livre en latin sur Dieu et l'immortalité.

L'Université d'Utrecht se montra d'abord favorable aux nouveautés, comme il convient à une jeune Université sur

parabili, Cornélius ab Hogelande. S. D. Dabam Lugd. Batav. Anno 164.6, ipjis Cal. Septemb. :

i< Vir maxime, quid in tioc argumenti génère pro virium mearum » tenuiiaie prœftiterim. tuum elt judicare. Tua namque eft, tibique uni 1) debetur. plana ilia ac faciiis philofophandi ratio, quam in vcritate '1 indaganda fecutus fui. Eténim ad) hoc unum operam dedi, ut nihil 1) line du^'itatione alTererem. quod non fatis à me perceptum eflet. Tuo " excmplo, nullius opiniones, non obfcuras dubiafque rationes, fed » perlpicua illa atque facilia principia, à motu materiae ejulque forma & >' magnitudinc petita, in corporis animalis œconomia mihi propofui. » Sunt quidem illa tam obvia, ut vix ullus à ratione adeô (it alienus, qui " lis non quandoque utatur : l'cd quod ex his Iblis purifque ptiilofophari » jam liceat, tua liberalitati acceptum ftrimus. Et in lioc mihi gratulor. " quod ego, qui aliis operibus intcntus, librorum leclionibus non multum » vacare polïum, nec ullam Icriptorum tuorum partcm examinavi, ea » meditatus fui.rim, quas à divinis tuis l'pecuJationibus non admodum » abfona elle, amici qui iS; tua examinaruni & mea legerunt, conftanter '> aiicverant. . . ••

Plus tard Samuel Sorbière, Lettres et Di/cours 1660], p. 444-445, dira ceci : « Quant au Cornélius ab Hoghelande, duquel vous avez Cogita- » tiones de Œconomia Animalis, ceft un gentilhomme catholique, grand » ami de M. Descartes. Lorique je demeurois à Leyden, il exerçoit une « médecine charitable, & ne demandoit des pauvres gens qu'il traitoit « qu'un fidèle rapport du luccés de fes remèdes. Et comme il etoit ravi » d'entendre que les aiiaires fuccedoicnt bien, qu'on fe portoit un peu » mieux ou qu'on étoit entièrement guéri ; il ne fe rebutoit point auffi de ' fa pratique, lor(qu"on lui difoit que la maladie eiloit empirée. qu"un tel . fvmptome ètoit furvenu, «S: qu'à la quarantième felle le pauvre patient >' étoit expire ; car il ètoit fort homme de bien, il louoit Dieu de toutes )' chofes, & voyant, par le moyen de fes trois elemens, des raifons de » tous les phénomènes defquellcs il fe fatisfaifoit, il ne detefperoit » jamais de remédier une autre fois aux plus fâcheux inconvénients de fa » pharmacie. J'ai ete fouvent dans fon laboratoire, & je l'ai vu plufieurs » fois au vertibule de fon logis en pantoufles & en bonnet de nuit diftri- >■ buant de 8 à 9 heures du matin, «k de une à deux après midi, des » drogues qu'il tiroit d'un cabinet qui en ertoit bien pourveu. Son père » avoit travaille au grand œuvre, & même il en a écrit, fi je ne me » trompe. Mais le lils ne fe fervoit de la chimie que pour la médecine, " 6: il n'emplovoit ks remèdes de cet art qu'au défaut des comniuns èc » des galéniques, qu'il mettoit premièrement en uiage. « 

�� �