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574 Correspondance.

Ainsi Descartes aurait rédigé d'abord sa Statique, t. II, p. 222- 225, et n'aurait parcouru qu'ensuite, et très superficiellement, les ouvrages similaires de Stevin {ibid., p. 247), Roberval (p. Sgo-Sgi) et Galilée (p. 388-9 et p. 433.)

��Lettre CXCII, a Mersenne, ii juin 1640. [Tome III, page Sf.)

SUR TROIS PRODIGES.

Sur les trois prodiges, dont Saumaise avait mandé la nouvelle à Paris, & dont Mersenne, aussitôt informé, ne manque pas de s'enquérir auprès de Descartes, nous avons les lettres mêmes de Saumaise, à savoir: i°une lettre au Président Le Bailleul, datée du 9 avril 1640; 2° une lettre à M. du Puy, du 7 mai 1640. Voici ces deux documents :

Lettre de M' Saumaife à M' le Prefident Le Bailleul.

« De Leyden, ce ix Auril 1640. »

« L'on eft effrayé de deçà d'vn tremblement de terre qui fe feit » fentir, le troifiefme de ce mois, la nuift du mardi, enuiron trois « heures & vn quart. Toutes les villes de ces Prouinces confédérées » l'ont fenti, les vues plus, les autres moins, félon la fituation des » lieux plus haults ou plus bas. Le? lettres d'Anuers portent qu'il » a eflé fort grand en cette ville la, & que les perfonnes font forties » hors de leurs maifons, creignans d'eflre accablées {écrit d'abord » accablez) foubs la ruine que ce tremblement menaçoit. le ne » doubte point que la France n'en ait efté remuée comme ellant » plus fubiette à cet accident que n'eft ce pays par la nature & » condition de fon terroir. Car, fi nous croions les naturalin:es, ces » tremblemens font caufez par les vents qui s'engouffrent dans les » concauitez de la terre cauerneufe. Par cette raifon ces contrées en » deuroient eflre exemptes, où l'eau occuppe & remplit tout & ne » laifl"e point de vuide pour entrer le vent. Auffi ce mal ni eft pas fi » fréquent ni fi ordinaire qu'ailleurs ; ce qui fait qu'on le tient pour

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