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« La féconde : Trouuer le mefme, quand la ligne de diredion par laquelle la puiffance tire ou pouffe, n’eft pas parallèle au plan incliné. »

« Et la troifiefme : Trouuer deux puiflances qui puiffeni foullenir vn poids donné, fufpendu à deux chordes données. « (Page 7.)

A plusieurs reprises, d’ailleurs, Roberval renvoie à un plus grand ouvrage, qu’il appelle « notre Mechanique » (p. i3, 33) ou « nos Mechaniques » (p. 2 1 , 3 1 , 36), et qui pourrait bien être (plutôt que ce petit traité de 36 pages) le livre au titre fastueux dont Mersenne avait parlé à Descartes (ci-avant, t. II, p. 333-334.)

Quant aux considérations de vitesse ou de temps, que Descartes reproche à Roberval d’avoir mêlées à la considération de l’espace, on les trouve au Corollaire V de la Propos. I, ainsi formulé :

« On peut voir encore clairement qu’il faut moins de force pour faire monter vn poids par vn plan incliné, que par la perpendiculaire. Mais, réciproquement, ce poids fera plus de chemin, & partant fera plus de temps à monter, par le plan incliné que par la perpendiculaire. Et le tçmps par le plan incliné fera au temps par la perpendiculaire, comme, réciproquement, la puiffance tirant par la perpendiculaire, à la puiffance tirant par le plan incliné... «(Page 11-12.)

Autre chose non moins invraisemblable, et qui pourtant semble réelle, Descartes, à la date du 1 1 oct. i638, n’aurait pas encore pris connaissance des ouvrages de Galilée, puisqu’il le déclare, t. II, p. 388-389 (sauf, bien entendu, le livre dont il parle dans cette même lettre). Mais il n’en est plus de même, dans la lettre suivante, du i5 nov. i638 : sans doute sur les indications de Mersenne, il semble bien avoir au moins jeté les yeux sur un petit ouvrage, que celui-ci avait publié dès 1634: Les Mechaniques de Galilée, Mathématicien & Ingénieur du Duc de Florence. Auec plufteurs Additions, rares & nouuelles, vtiles aux Architectes, Ingénieurs, Fonteniers, Philofophes, & Artijans. Traduites de l’Italien par L. P. M. M. (A Paris, chez Henry Guenon, ruëS. lacques, prés les lacobins, à l’image S. Bernard. M.DC.XXIV. Acheué d’imprimer, 30 Iuin 1634.)

Descartes parle de la balance et du levier, t. II, p. 433, 1. 14-15. Or le Chap. VI de Mersenne est précisément intitulé : De la Romaine, de la Balance, & du Leuier. (Page 20-23.)

Mersenne termine ce petit ouvrage par une Addition X, sur le plan incliné, « affin que l’on confidere l’vtilité du triangle reclangle dans les mechaniques ». (Page 87.)