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Supplément.

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��» chorde, dont chaque tour dure fix fécondes; & fi la voûte auoit » cent quarante fept pieds de haut, chaque tour de la chorde » dureroit fept fécondes... » (Page 76-77.)

Livre cinquiesme. Des Mouuements violents. (Page 225-256.) Il entend par là « le mouuement de toutes fortes de mifliles, comme » eft celuy d'vne pierre qu'on iette, ou d'vn boulet de canon, d'vne » flèche, &c. » Mersenne ajoute : « l'appelle mijfile, ce qui e&. ietté » par force, foit auec la main, la fonde, l'arc, l'harquebufe, ou » autrement. » Et la première proposition est celle-ci : « Lors que » le mouuement du miflîle eft compofé du mouuement horizontal » efgal en toutes fes parties, & du mouuement naturel qui hafte fa » courfe vers le centre de la terre, il defcrit vne demie parabole » par fon mouuement. » (Page 236.) Descartes fait quelques remarques à ce sujet, t. II, p. 387, 1. 3, à p. 388, 1. 2.

« Les autres propofitions, dit Mersenne, feruent pour la con- » ftrudion d'vne table, laquelle monftre la grandeur des volées de » canon fuiuant les differens degrez d'eleuation, pourueu que l'on )) confidere toufiours leur mouuement dans le vuide, & fans aucun )» empefchement. » (Page 232.) Descartes n'avait point parlé d'abord de cette table. Mersenne la lui signala sans doute, en lui deman- dant son avis. Descartes le donne, dans une lettre postérieure, de décembre i638, t. II, p. 466, 1. 17-21. Mersenne reproduit cette table tout à la fin de son livre, p. 255-256.

Au reste. Descartes a dû lire très vite l'ouvrage de Galilée. En voici une preuve entre autres. Page 385, 1. 4-6, il est question « des » gouttes d'eau fur les choux », dont Galilée, dit Descartes, déclare ignorer la cause. Or nous lisons dans Mersenne : « Les gouttes » d'eau qui fe trouuent gonflées en rond fur les fueilles des herbes, » femble {sic) prouuer que l'eau a quelque vifcofité, qui l'empefche » de couler : à quoy il (Galilée) refpond, que cet empefchement » ne vient pas des parties internes de l'eau, mais d'vne certaine » contrariété & inimitié que l'air a contre l'eau; ce qu'il preuue par » ce que le vin, qui eft plus efpais que l'air, ne refifte pas à l'eau, » puifque les deux goulets de deux bouteilles pleines l'vne de vin » & l'autre d'eau, eftant mis l'vn fur l'autre, fi l'eau eft deffus & le » vin defl'ous, le vin monte &c. » (Page 54-55.) Et Mersenne avait sans doute insisté, puisque Descartes ajoute un mot dans une lettre suivante, du i5 nov. i638, t. II, p. 441, 1. 26-28.

Quant aux « deux manières pour trouuer de combien l'air eft plus » léger que l'eau ou les autres corps » (Art. XV, page 63-67), '^^^

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