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Supplément. 567

Or, à la fin du volume, on trouve, au lieu d'Errata, ce simple « Aduertijfement » :

« l'ay mis la portée d'harquebuze perpendiculaire horizontale, » & celle de45 degrez, telles qu'elles fe rencontrent dans l'air, dans le » Liure de VVtilité de l'Harmonie; & ay trouué que celle de 45 n'eft » que de 35o toifes, & la perpendiculaire de 288, lors que la portée » de poindlen blanc eft de cent toifes. »

« Quant aux centres de grauilé, Luc Valere en a traidé affez » amplement après Cômmandin. Mais, au lieu de ce qu'en dit Galilée, » i'ay mis en la Préface ce que m'en a efcrit vn tres-fçauant homme, » afin que chacun en foit participant. » (Page 256.)

Ainsi Mersenne, sans donner le nom de Descartes, appelle, au commencement et à la fin de son livre, l'attention du lecteur sur un emprunt qu'il fait à ce « tres-fçauant homme », à cet « excellent Géomètre ».

En outre, à deux reprises, au courant du même livre, Les Nov- VELLES Pensées de Gaulée, il mentionne deux théories de Descartes, toujours sans le nommer :

« Article V. Le moyen de cognoijîreji la lumière s'efiend dans vn » moment, ou fi elle y employé du temps. »

« . . .11 femble que la fplendeur des efclairs, qui paroiffent pluftoit » vers la nuë que fur la terre, ait perfuadé à Galilée que la lumière » employé vn peu de temps à s'eftendre dans fa fphere d'aâiuité. » Mais cette adion fe faift fi Soudainement, que l'œil n'eft pas » capable d'en iuger, & l'excellent Autheur qui nous fait imaginer » l 'eftenduë de la lumière par l'exemple d'vn bafton, lequel ébranle » ce qu'il touche au mefme moment qu'il eft pouffé, nous ofte les » difficultez de l'eftenduë ou du mouuement inftantané de la lumière : » de forte qu'il ne faut que lire fa Dioptrique, pour fe defabufer » de plufieurs imaginations, qui font plus de tort aux fciences » qu'elles ne les aident; & fi l'on a la moindre difficulté du monde » à comprendre ce qu'il enfeigne de la lumière, qui fe fait par vn » mouuement droid, &'des couleurs par vn mouuement circulaire, » il donnera fatisfaftion à ceux qui l'en prieront. Car il n'y a point » de doute qu'il n'a pas pris la peine de réduire ces matières » & plufieurs autres fous les loix de la Géométrie, qu'il ne foit » preft d'en expliquer les difficultez aux honneftes gens, qui s'en » voudront inftruire. Or ie reuiens aux penfees de Galilée. » (Page 28-29.)

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