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antérieurement. — D'autre part, Baillet mentionne VArt d'Ef- crime immédiatement après le Dialogue de la Recherche de la Vérité, comme s'il avait sous les yeux les deux Manuscrits à la suite l'un de l'autre. Et ceci est une première indication. En outre, au début de la Correspondance Aq Descartes, il est ques- tion d'escrime dans ses lettres. Le 23 décembre i63o, il répond au sujet d'un Livre à tirer des armes, qui lui avait été signalé, comme si cette question l'intéressait alors (t. I, p. igS, 1. 12-16). Mais surtout, le 4 novembre i63o, il donne à Mersenne, pour le P. Gibieuf, cette commission significative : « le ne feray » pas marry qu'il fçache auffi, plus particulièrement que les » autres, que i'eftudie à quelqu'autre chofe qu'à l'art de tirer » des armes » (t. I, p. 174, 1. 28-3o). Descartes avait donc laissé de lui à ses amis de Paris, en ces derniers temps, la réputation d'un amateur d'escrime. C'est peut-être une raison suffisante pour dater de ce moment, 1628 environ, le petit traité perdu.

Voici le passage de Baillet, qui fait suite immédiatement à celui que nous avons donné ci-avant, p. 528-529 :

« Nous trouvons aufTi, parmi les Manufcrits de M. Defcartes, un » petit traité touchant la manière de faire des armes, fous le titre de » I'Art d'Escrime, où il paroît que la plupart des leçons qu'il y » donne, font appuyées fur fa propre expérience. »

« Apres avoir dit quelque chofe, en général, de la qualité de l'épée » & de la manière de s'en Tenir , il divifc fon traité en deux » parties. »

« Dans la première, il fait voir

comme on peut s'afTùrer contre tous les efforts de Tadverfaire, & en tirer de l'avantage, pendant qu'on ell en mefure longue, & comme on peut le mettre fùrement en mefure courte.

« Dans la féconde il examine

comment, étant entré en mefure courte, on peut infailliblement vaincre.

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