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Studium Bon^ Mentis, 199

» regardoient pas de fi prés le rapport de la Religion avec la re- » cherche des chofes naturelles. M. Delcartes étoit venu affez à » têms pour lui faire prendre des mefures affurées fur ce qu'il en

» haereticos atque magos, vel faltem è magorum fcriptis plurima furto » fumentes, plus nimio produnt ; vt apud eundem Roberti (lohannes r> Roberti infuo Goclenio Heautontimorumeno) doflifTimum virum légère » potes, vbi fratrum illorum impietatem, à pag. 204 & deinceps, egregiè » refellit & clarè manifertat, poftquam virgam è corylo fadam metalla- » riam fortiter exagitauit. Vtinam plurimi Theologi huic fimiles in lucem » prodeant, qui reliques erronés, quos m dies Germania profert, fiue ad » Aftrologiam, fiuè ad Medicinam, fiue ad alias Philofophia;, Mathema- » ticae & aliarum fcientiarum partes, vel etiam ad Theologiam pertinent, » aperiant & fortiter expugnent. » {Quœjiiones Celeberrimœ in Getiefim, 1623, p. 1452.) Ajoutons que cet énorme in-folio de 191 5 pages, plus un Index de 36 pages, fut achevé d'imprimer exactement le i"' février 1623.

On trouve à Paris, Bibliothèque Nationale, MS. fr.. Collection Dupuy, 55o, p. 70-73, une note sur les Rose-Croix, de la main de J. Du Puy. En voici un extrait :

« . . .La croiance des Allemands eft que ce font certains moines Prote- » ftans, iadis de l'ordre de Cideaux, habitans fur vne colline au bord du » Danube, en vn lieu prefque inacceiïible, où ils vacquent à la contem- » plation, font des ieunes & des aulteritez très grandes en apparence pour » eftablir plus facilement leurs opinions. Leur principal exercice eft en » la recherche de la Pierre qu'on nomme Philofophale, de laquelle plu- » fleurs eftiment qu'ils aient trouué la perfection. En ce cloiftre eft le ren- » dez-vous des Confrères, & le principal fiege de leur demeure. Les chefs » de leur Ordre ne fortent iamais, & diftribuent aux autres les commo- » ditez de la vie. Tous biens font communs entr'eux, & nul n'en poflede » en particulier. Ils font grand eftat de la fobrieté & de la continence, » mais feulement comme des deux colonnes de la fanté; car au refte ils fe » feruent fans fcrupule de tous les plaifirs qui ne font point à charge à la » nature, ne defnians iamais rien à leurs appétits, pour abominables qu'ils i> foient, dautant qu'ils les eftiment iuftes. Ils fe vantent de conuerfer auec » les efprits bienheureux, qu'ils appellent leurs pères. Il y a certaine règle » d'obeiffance obferuée par ces moines, qu'il eft impoftîble aux initiez » d'enfreindre, leur volonté eftant préoccupée par la grâce. Il n'y a pas » encore trois ans paffez, que deux de ces philofophes defcendirent en la » plaine, pour prefcher la pénitence, menaçans les peuples d'vn terrible » chaftiment, s'ils ne changent de Relligion & de vie, difans à haute voix » partout qu'il n'y auoit plus que fix ans de terme, iufques à l'entière re- » formation du genre humain, & la réparation de l'univers par le renou- » uellement de fes principes. Voila quant à l'opinion des .Allemands... » (Page 71.) Et encore : « Ils font très habiles en là chimie & excellens me- » decins. . . n (Page 72 verso.)

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