Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/90

Cette page n’a pas encore été corrigée

4 liures qui eft en D; & ce quarteron, ioint aux autres trois quarterons, fait vne liure, laquelle foutient les 8 liures des poids 2 l^ 4. On peut prouuer le mefme de tous les autres poins de la ligne AB, confiderez deux a deux, également diflans du milieu E. D’où il 5 fuit que les refiftances de tous les poins de la ligne AB ont enfemble mefme effet, au regard de la puifTance qui eft en C, que fi elles eftoient toutes affemblées au point E qui fuft le bout d’vn leuier dont le moindre bras fuft EB, & BC le plus grand; & que, par confe- 10 quent, la force mife en C eft a la refiftance de toute la ligne AB comme EB eft a BC, ainfy qu’a efcrit Galilée a la fin de fa 1 14 page.

Mais on voit ayfement de cecy qu’il n’a pas bien ex- pliqué fon intention, & aufty que Monf’ le Tenneur y i5 a laifte de l’obfcurité, en ce qu’il a feparé le foutien d’auec ce qu’il nomme le point de balancement, & met l’vn au point B, l’autre au point E"", bien que ces deux poins foyent ioins dans le leuier.

On peut aulfy voir icy, euidemment, que toute cete 20 propofition de Galilée eft très fauffe,a caufe que, pour la rendre vraye, il faudroit que le point B de la mu- raille euft tout feul autant ou plus de force a refifter que tous les autres de la ligne A B ioins enfemble, & que toutes les parties du cheuron qui font vers B en 25 l’angle ABC fuffent fi dures qu’elles ne le peuflent rompre ni s’enfoncer dans la muraille en aucune fa- çon, pendant que le point A & en fuite la ligne ou

a. Descaiies a d’abord ticrit celuy, puis a barré luy.

b. En marge : en fa lettre du 28 May 1647.

�� �