Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/62

Cette page n’a pas encore été corrigée

48 Correspondance.

nient de fortilege; iiiai.s ie l'attribue au débordement ex- traordinaire de la riuiere de l'Oder, qui a ejlé cette année iufquà la fin d'auril, & il y faifoit defia grand chaud.

l'ay receu, pajfé deux iour.s, les Hures de M. Hogeland & de Roy^; mais les depefches m'ont empefché d'y lire 5 autre chofe que le cornmencement du premier, oii ïejli- me'rois fort les preuues de lexijlence de Dieu, fi vous ne m'auier^ accoutumée de les demander des principes de nojlre connoijfance. Mais les comparaifons, par lefquelles il montre comment lame ejî vnic au corps & contrainte de 'o s'accommoder à fa forme, d'auoir part au bien & au mal qui luy arriue, ne me fat is font pas encore ; puifque la ma- tière fubtile, qu'il fuppofe ejlre enueloppée en vne plus grojfjiere par la chaleur du feu ou de la fermentation, eji néanmoins corporelle & reçoit fa prejjion ou fan mouue- '5 ment par la quantité & la fuperficie de fes petites parties, ce que lame, qui cf. immatérielle, ne faur oit faire.

Mon frère Philippe^, qui m'a fait tenir les dits Hures, me mande qu'il y en a deux autres en chemin; & puifque ie n'en ay point fait venir, ie crois que ce feront vos Médita- 20 tions & vos Principes de philofophie en françois '^. l'ay principalement de l'impatience pour le dernier, puifque vous y aue^ aiouté quelque chofe qui n'ejî point au latin, ce que ie penfefera au 4'"^ Hure, puifque les trois autres me paroiffent auffi clairs qu'il efl pojfible de les rendre. 2^

23 au] en (F. de C).

a. Voir ci-avant p. i8, 1. 2-3.

b. Ce prince se trouvait sans doute à Hambourg. Voir t. IV, p. 672 et p. 674.

c. Les Méditations parurent au commencement de 1647: mais les Prin- cipes n'étaient pas encore aclievés d'imprimer. Voir ci-après lettres CDLXXXIX^! et CDXC.

�� �