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DLXXXV. — 15 Janvier 1650. 469

ï vous mesliés de leur prescrire des loix, et qu'ils n'estoient pas d'hu- s meur, comme les François, a endurer qu'un estranger les maistrisast, et » que, si vous auiez envie de gouuerner, il vous falloit chasser un Maza- » rin et ne point venir faire la loi en leur pays. 'Voss(ius) aussi m'a dit, » (car les pédants aui-si fourrent leur nés partout), que la Reine mesme ne » pouuoit pas establir une nouuelle compagnie, et que c'estoit contre les » loix de l'Estat (c'est sans doute un grand politique), lesquelles S. M, » ne romproit jamais. Ce Vossius ne parle sans doute que pour auoir ouy » parler d'autres ainsi, qui peut estre ne sont gueres plus raisonnables » que luy. . . » {MS. inédits, Paris, Collection Hunolstein.)

Au même, le 3 mars i65o : « . . .Touchant vous, on ne dit plus mot ; on >> ne songe non plus a vostre compagnie des gardes que si jamais on n'en » eut ouy parler. J'appréhende fort que vous n'ayés pas de nostre Cour » le contentement que vous en esperiés, et crains que 'Voss(ius), par ses » calomnies, ne vous ait nuy en quelque chose ; il est tousjours fort aux » bonnes grâces de S. M. et fort vostre ennemi... •> Et dans la même lettre, au sujet de la Reine : <i Je croy ne vous en auoir enuoyé que deux w de la personne a qui vous escriués ordinairement. Ce n'est pas que je » ne me sois bien acquité de la commission que vous m'aués donnée de » la soliciter toutes les semaines pour les responses ; mais c'est qu'il ne » luv a pas pieu de vous escrire plus souuent. , . » [Ibidem.]

Ajoutons ce dernier mot, du 24 sept. i65o, au sujet de Saumaise père, qui s'était enfin décidé à venir aussi en Suède (voir ci-avant, p. ^"^i, éclair- cissement sur p. 4?o) :

« ...Mon père est icy depuis un mois ; il a veu deux fois la Reyne, » et depuis a tousjours esté malade, et l'est encor. Vossius est revenu » depuis trois semaines. Il a fait un mois de' séjour a Paris; il meritoit « d'v trouuer, ou en chemin, plus de malencontre qu'il n'a fait... » [Ibidem.)

��DLXXXV.

Descartes a l'Abbé Picot.

Stockholm, i5 janvier i65o.

[A. Baillet], Vie de Mons. Des-Cartes, t. II, p. SgS.

Baillet ne fait mention qu'une seule fois de cette lettre, conjointement avec celle du 4 décembre précédent, ci-avant p. 464 B. Descartes faisait de nouvelles recommandations à Picot pour la distribution des exemplaires du traité des Passions de l'âme.

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