Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/461

Cette page n’a pas encore été corrigée

DLXXVI. — 6 Novembre 1649. 447

DLXXVI.

Descartes a Clerselier.

Stockholm, 6 novembre 1649. [A. Baillet], Vie de Mons. Des-Cartes, t. II, pp. 387-388 (A) et p. 541 (B).

Suite du passage cité ci-avant, p. 41 1. A

« M. Descartes arriva heureusement à Stockholm au commencement » du mois d'octobre, et il alla descendre chez Madame Chanut, où elle » luy présenta des lettres de M. l'Ambassadeur son mari, qui l'aiten- » dolent avec un appartement tout préparé, qu'il ne luy fut pas libre de » refuser. Il se trouva tout d'un coup comblé de tous les avantages que » le séjour de son aimable Egmond et celuy de la ville de Paris joints » ensemble auroient pu difficilement luy procurer à la fois. [En marge : » Lettr. .MS. de Desc. à Clers. du 6 Novembre 1649.] Il se vid au milieu » d'une famille où régnoit la paix et la bonne discipline. Elle étoit gou- » vernée par une Dame d'une vertu insigne en marge : elle étoit sœur de » M. Clerselier', qui toute transportée du plaisir quelle avoit de retirer » le plus important et le plus intime des amis de son mari et de son frère, » sembloit n'avoir plus à souhaiter que le retour de M.l'.Ambassadeurpour » rendre sa joye parfaite, et pour partager avec luy la satisfaction qu'elle » recevoit de ce nouvel hôte. Le principal soutien de cette heureuse fa- » mille consistoit en deux garçons, à l'éducation desquels il ne manquoit » rien, tant pour la piété que pour la science. L'un [en marge : Martial » Chanut] est aujourd'huy Abbé d'Issoire et Visiteur général des Carme- » lites, l'autre [id. : Hector Chanut] est mort Conseiller au grand Con- » seil : tous deux au dessus de ce qu'on pourroit dire ici à leur avantage. » En un mot tout édifia .M. Descartes dans cette famille jusqu'aux der- » niers domestiques dans les actions et les discours desquels il sembloit » que le maître et la maîtresse avoient imprimé la crainte de Dieu et » l'amour de la vertu. » (Baillet, II, 387-388.)

Dans la même lettre à Clerselier, Descartes répondit à un mot de B Carcavi, lettre DLXX, p. 422, 1. 6, au sujet de Harriot. Tout le passage de Baillet (II, 541) a déjà été reproduit ci-avant, t. II, p. 458.

On voit, par le début de la citation A ci-dessus, que Descartes trouva, en arrivant à Stockholm, des lettres de Chanut, qui l'attendaient. Il est permis de supposer que, dans ces lettres, Chanut le priait, de la part de Pascal, d'étudier les variations de la hauteur du vif-argent dans un tuvau vide d'air. Des observations furent faites simultanément à

�� �