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��4)2 Correspondance.

DLXXII.

Descartes a l'Abbé Picot. Stockholm, 9 octobre 164g.

[A. Baillet], La Vie de Monsieur Des-Cartes, t. II, p. Sgo-Sgi (A) et p. 388-389 (B).

« M. Descartes ne voulut pas qu'on ignorât en France le favorable ac- » cuëil qu'il avoit reçu de la Reine, ni la suite des bontez de cette Prin- » cesse à son égard. [En marge: Lettr. MS. à Picot du 9 d'Oct. 1649.]

Il en écrivit à l'Abbé Picot dès le IX d'Octobre ; et il luy manda que. » de la manière qu'il se irouvoit dans l'hôtel de l'Ambassadeur, il croyoit

être plutôt à Paris qu'à Stockholm. Il l'assura de nouveau que toute la » déférence qu'il pouvoit avoir pour les volontez de la Reine, ne luy » féroit point changer la résolution qu'il avoit de s'en retourner, et qu'il » pourroit bien partir dés le mois de Janvier suivant, parce qu'à l'égard I) de la Suéde c'est la saison la plus commode pour voyager. Mais il ne » connaissoit encore qu'à demi l'empire que la Reine avoit déjà sur son » esprit. »

« Le soir de la même journée [en marge : Lettr. MS. à Picot du » 9 Octob., du 4 Décemb., du 25 Décemb.] il vid arriver chez Madame » Chanut M. le Comte de Bregy, venant de son ambassade de Pologne, » assez mal satisfait de la plupart des personnes qu'il avoit vues à War- n sovie. On publioit qu'il étoit venu à Stockholm simplement pour saluer » la Reine; mais ses assiduitez auprès de cette Princesse firent soup- » çonner autre chose ; et l'on se douta bien-tôt qu'il se ménageoit un éta- » blissement considérable dans cette Cour. M. Descartes eut occasion de » le voir, tant au Palais que chez Madame l'Ambassadrice, pour juger » que c'étoit un homme d'esprit et de beaucoup de suffisance; et il con- » tracta avec luy une amitié que M. de Bregy sçût entretenir fort agréa- » blement par la connoissance qu'il avoit de sa Philosophie, et par celle » de l'Abbé Picot. » (B.\illet, II, 390-391.)

B « M. Descartes, le troisième jour d'après son arrivée, retourna vers la » Reine {voir la première audience, p. 481 ci-avant). . ., qui, dans le mi- » lieu d'une longue conversation, le remit sur deux sujets dont elle l'avoit » déjà entretenu la veille. [En marge : Lettr. MS. de M. Desc. du 9 Oc- » tobre, du 4 Décembre, et ailleurs.] Le premier regardoit le dessein » qu'elle avoit de le retenir en Suéde par un bon établissement. Elle parla » dès-lors de le faire naturaliser, et de l'incorporer à la Noblesse Sué-

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