Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/445

Cette page n’a pas encore été corrigée

I. i4«- DLXXI. — 9 Octobre 1649. 451

moins, encore que i'aye vne très-grande vénération pour fa Maiefté, ie ne croy pas que rien foit ca- pable de me retenir en ce pais plus long-temps que iufques à lellé prochain ; mais ie ne puis abfolu- 5 ment répondre de rauenir. le puis feulement vous affeurer que ie feray toute ma vie, &c.

Page 429, 1. 9. — Bailler raconte ainsi ces deux audiences, qui semblent avoir eu lieu le 5 et le 6 octobre :

« M. Descanes arriva heureusement à Stokholm au commencement du » mois d'octobre (vo:r la suite de ce passage ci-après, lettre du 6 no~ » rembré). . . Le lendemain M. Descartes alla taire la révérence à la » Reine, qui le reçut avec une distinction qui fut remarquée de tout-e la » Cour, et qui contribua peut être à augmenter encore la jalousie de » quelques Sçavans, à qui sa venue sembloit avoir été redoutable. )) M. Freinshemius ne fut pas de leur nombre. Il n'y eût point de bons » offices qu'il ne se mit en devoir de rendre à M. Descartes, qui prit » langue de luy pour tous les usages de la Cour et du pais. On prétend [en » marge : Rélat. MS. de Belin] que c'étoit alors la coutume en Suéde que « les Pilotes qui arrivoient à Stockholm, allassent se présenter au Palais, » pour rendre comte à la Reine ou au Secrétaire d'Etat de-la commission » dont ils s'étoient acquitez. La Reine, que l'arrivée de M. Descartes » avoit mise en belle humeur, ordonna que l'on rit entrer le Pilote qui » avoit été chafgé de l'amener, 'et lui demanda en riant quelle espèce )> d homme il croyoit avoir conduite dans son vaisseau? Madame, répon- » dit le Pilote, ce n'est pas un homme que j'ay amené à vôtre Majesté, » c'est un dcniy-Dieu. Il m'en a plus appris çn trois semaines sur la » science de la Marine et des vents et sur l'art de la Navigation, que Je » n'avois fait en soixante ans qu'il j- a que je vais sur mer. Je me crois » rnaintenant capable d'entreprendre les voj^ages les plus longs et les plus » difficiles. » (Bailli:t, II, 387-388. )

Voir, à la lettre suivante, le récit de la seconde audience, p. 432, B.

Page 430, 1. i3. — Bailler, en marge de ce passage, II, Sgo : « Son » Maître étoit Isaac Vossius pour cette langue. » Voir ci-après, éclaircis- sement de la lettre Ju 18 décembre, à Brégy. — Saumaise lui-même fut invité à venir à Stockholm, et après une longue hésirarion il y alla. Bras- ser écrivair à La Thuillcrie, le 5 ocrobre 1649 : « . ..Il \Saumaisc: esr fort » esbranlc pour faire vne promenade en Suéde, y ayanr esré conuié trop » ciuilemcnt par cette sçauante Reyne pour l'en refuser. « {Bibl. Nat., fr. TjQoi.f. 6^4.\

�� �