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111,447. DLXV, — 17 Août 1649. )91

foit pas en la façon que ie Tay propofée, on la peut propofer en plufieurs autres, dont quelques-vnes font impoffibles, & ie les ay voulu toutes comprendre dans mon difcours.

5 Sa féconde obiedton^ efl vne fauffeté manifefte ; car ie n'ay pas dit, dans la page ^ 7 ^ , ce qu'il veut que i'aye dit, à fçauoir qu'/7 y a autant de vrayes racines que les Jîgnes -\- & — Je trouuent de fois ejire change:^, ny n'ay eu aucune intention de le dire. Tay dit feulement

10 qu'il y en peut autant auoir; & i'ay monftré expreflé- ment, dans la page ^80, quand c'efl qu'il n'y en a pas tant, à fçauoir quand quelques-vnes de ces vrayes racines font imaginaires. Et fon peu de mémoire m'efl confirmé par ce que m'a dit le fleur Chauueau^, qui

i5 m'aafluré qu'il luy adefia cy-deuant répondu à cette prétendue obieélion, & monflré fon erreur; en forte qu'il ne pèche pas en cecy par ignorance, mais faute de mémoire, ou autrement.

Au contraire, dans fa ^ obiedion, ie ne remarque

20 qu'vne ignorance groffiere. Il dit qu'en ma Géométrie i'ay vne faute & vne omijfion : la faute, en ce que ie foû- tiens que le cercle peut coupper enjix endroits la ligne courbe que i'y décris, fans auoir égard à fa compagne qui efî de l'autre part de la ligne DO, laquelle ie n'ay pas

25 repref entée ; & qu'il y a demonftration qu'il ne la peut coupper qu'en quatre endroits, de quelque façon qu'elle puiffe eflre faite; l'omiffion, en ce que ie ne me fers pas de fa compagne, qu'il dit efîre abfolument neceffaire pour

a. Ci-avant, p. 374, 1. i.

b. Sans doute à Paris, lors de son dernier voyage, en 1648. Voir ci- avant, éclaircissement, p. 201-202.

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