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ayent faict asseurer M. le Prince Philippe son frere, autorisé de sa part pour reprendre la possession de ce qui luy reuient au bas Palatinat, que iamais ilz ne poseront les armes et ne procedderont a licentiement aulcun, qu’il ne soit entierement satisfaict sur les conditions du Traicté general, sans y en adiouster des nouuelles. »

« Ie ne doubte neullement de tout cela, oüy bien que ce soit par la seule consideration de son propre interest, chacun, ce me semble, y cherchant le sien, estant probable que ceux des Estats de l’Empire qui repugnent sont les mesmes qui n’ont pas gousté le traicté ; que la Cour imperiale faict le semblable, parce qu’on veoyd par diuers indices qu elle a grande disposition a traverser son execution ; et que Mrs les Suedois ont grande peine a se resouldre de poser les armes, par le moyen desquelles ilz sont deuenuz si glorieux et redoutables dans l’Empire. La conclusion seroit que M. l’Electeur Palatin, seruant de pretexte aux autres, se trouueroit enfin n’auoir rien pour luy et tousiours dans vn malheur fatal de sa Maison, lequel il me signifia assez en me parlant de l’horrible tragedie d’Angleterre et considerant que la confusion qu’il voyd la pour longues annees, ostera le moien a ceux qu’il y auoit mesnagez pour amiz, de luy donner la main pour son entier et general restablissement… » (Ib., 17901, f. 268.)

Finalement Charles-Louis accepta les conditions qui lui étaient faites, comme on le voit dans une lettre de Brasset à La Thuillerie, du 20 avril 1649 : « M. l’Electeur Palatin, reuenu depuis huict iours d’Angleterre, part demain pour Cleues et passera ensuicte a Frankfort pour y attendre que les choses soient disposees au baz Palatinat pour y faire sa ioyeuse entree… (Ib., f. 272.)


DXL.

Descartes à Chanut.

Egmond, 26 février 1649.

Texte de Clerselier, tome I, lettre 38, p. 128-131.


Réponse à la lettre DXXXIII ci-avant, du 12 décembre 1648, p. 252.


Monfieur,

Vous auez grande raiſon de penſer que i’ay beaucoup plus de ſuiet d’admirer qu’vne Reine, perpetuel-