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I, lîS. DXL. — ■ 26 Février 1649. 289

» ayent fakt asseurcr M. le Prince Philippe son frère, autorisé de sa part » pour reprendre la possession de ce qui luy reuient au bas Palatinat, que » iamais ilz ne poseront les armes et ne procedderont a licentiement aul- » cun, qu'il ne soit entièrement satisfaict sur les conditions du Traictc » gênerai, sans y en adioustcr des nouuelles. »

a le ne doubte neiillemcnt de tout cela, oiiy bien que ce soit par la » seule considération de son propre interest, chacun, ce me semble, y » cherchant le sien, estant probable que ceux des Estais de l'Empire qui » répugnent sont les mesmes qui n'ont pas gousté le traictc; que la Cour » impériale faict le semblable, parce qu'on veoyd par diuers indices » quelle a grande disposition a traverser son exécution; et que M^ les » Suédois ont grande peine a se resouldrc de poser les armes, par le » moyen desquelles ilz sont deuenuz si glorieux et redoutables dans l'Em- » pire. La conclusion seroit que M. l'Electeur Palatin, seruant de pre- » texte aux autres, se trouueroit enfin n'auoir rien pour luy et tousiours » dans vn malheur fatal de sa Maison, lequel il me signifia assez en me » parlant de l'horrible tragédie d'Angleterre et considérant que la confu- » sion qu'il voyd la pour longues années, ostera le moicn a ceux qu'il y » auoit mesnagez pour amiz, de luy donner la main pour son entier et » gênerai restablissement. . . » [Ib., i-j(joi,f. 268.)

Finalement Charles-Louis accepta les conditions qui lui étaient faites, comme on le voit dans une lettre de Brasset à La Thuillerie, du 20 avril 164g : « M. l'Electeur Palatin, reuenu depuis huict iours d'Angleterre, »... part demain pour Cleues et passera ensuicte a Frankfort pour y » attendre que les choses soient disposées au baz Palatinat pour y faire » sa ioyeuse entrée. . . [Ib.,f. 272.)

��DXL.

Descartes a Chanut.

Egmond, 26 février 1649. , Texte de Clerselier, tome I, lettre 38, p. i28-i3i.

Réponse à la lettre DXXXIII ci-avant, du 1 2 décembre 1648, p. 2S2.

Monfieur,

Vous auez grande raifon de penfer que i ay beau- coup plus de fuiet d'admirer qu'vne Reine, perpetuel-

CORRESPONDANCE. V. 3^

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