2^4 Correspondance. i, sr-sz.
par le moyen de fes proches^, qui en receuoient tous les huit iours. Mais lors qu'ils luy auront mandé que ie fuis icy, ie ne doute point qu'il ne m'y écriue, & qu'il ne me faffe entendre ce qu'il fçaura du procédé qui touche voflre | Alteffe, pour ce qu'il fçait que i'y 5 prens beaucoup d'intereft. Mais ceux qui n'ont point eu l'honneur de vous voir, & qui n'ont point vne con- noiffance tres-particulieredevos vertus, ne fçauroient pas conceuoir qu'on puifTe élire fi parfaitement que ie fuis, &c. 10
DXXX.
Descartes a l'Abbé Picot.
[Egmond], 7 décembre 1648.
[A. Baillet], La Vie de Monsieur Des-Cartes, t. II, p. 349.
Descartes avait choisi l'Abbé Picot comme mandataire pour la succes- sion de M. des Fontaines (voir p. 227 ci-avant). « M. du Crevis son beau- » frère et M. le Comte de la Villeneuve son neveu n'y trouvèrent rien à » redire ; mais il parut, quelques mois après, que M. de la Brétailliére son » aîné n'en fut pas si content, et qu'il auroit souhaité y avoir plus de part » que M. Descartes n'avoit jugé à propos de luy en donner. Il se plaignit » même que nôtre Philosophe eût fait sçavoir dans ces provinces qu'il » l'avoit dispensé de toute commission dans le soin de ses affaires. C'est ce » qui porta M. Descartes d'écrire depuis à l'Abbé Picot en ces termes » [en marge : le 7 de Décembre 1648] » :
Pour la plainte de mon frère, elle me paroit trés- injulle. Je n'ay fait autre chofe que mander en Poitou
a. Clerselier, dont Chanut avait épousé la sœur.
b. Chanut, fort ennuyé sans doute de n'avoir rien à mander au philo- sophe de sa lettre du 20 nov. 1647 et des écrits qui l'accompagnaient (voir p. 81 et p. 86, note a), ne lui écrivit point du 4 avril au 12 décembre 1648, lettre DXXXIII ci-après.
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