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2i8 ,>- Corre:spondance.

» Hlz. le le croy maintenant en lieu d'où vous aurez plus commodément » de ses nouuelles. .. » Et en terminant, il l'assure « de la disposition que I) ie conserueray tousiours a vous tesmoigner que ie suis parfaitement, et » en bon angevin... » [Ib., f. loo verso.)

Du Laurens aurait donc été renvoyé à La Haye avec un emploi presque officiel auprès de Brasset à la résidence de France. Celui-ci écrivait à Brisacier, le 22 juin 1648 : «... le voudrois que M. du Laurens fust desja » icy pour y prendre possession d'vn employ que ie souhaicterois luy estre » plus auantageux. Vous dcuez croyre, Monsieur, que ie le rendray du » moins tout le meilleur que ie pourray. .. » (Ib., fr. iyi}oo,f. 26g.) Et plus loin, le 12 juillet: «...Sans celuy que m'envoye M. Brisacier » pour me souslager la main et la veiic, ie crains d'estrè bientost aueugle >) et manchot. .. » [Ib., f. 3.^7-)

Mais le jeune homme ne put rester en Hollande, pas plus cette seconde fois que la première. Brasset écrivit à M. Lanier, le i3 janvier 1649: « ...l'aurMs bien désiré que la santé de M. du Laurens eust contribué au » contentement que ce m'estoit de l'auoir auprez de moy. Mais l'ayrde ce » climat luy a esté si contraire qu'il a esté contraint de l'aller restablir en » nostre bon payz, ou il est arriué aprez vn long circuit de pérégrination » douloureuse par Bordeaux et la Rochelle. Il a vn bon talent, et quand » il sera dans vn employ ou il puisse ioindre la pratique a la théorie, » ie ne doubte point qu'il n'en receuille honneur et profict... » [Ib , fr. l'jgoi, f. 3i verso et f. 32.) Et plus tard, se plaignant de n'avoir personne pour le suppléer, et lui permettre ainsi de faire un voyage en France, il écrivait à M. de Brisacier, le 27 juillet 1649 : « ...l'auois bien » songé de dresser pour cela et p.our son propre bien M. du Laurens ; >> mais ses indispositions ou ses inquiétudes l'ont privé de ce bien, et » moy de ce souslageincnt. .. « [Ib.,/. 534 verso.)

Page 216, 1. i5. — Les attaques contre la philosophie de Descartes avaient recommencé à l'Université de Leydc, et la répression avait aus- sitôt suivi, comme en fait foi cet extrait des Resolutien van de HH" Cura- teuren en Burgermeesteren, n" 4, p. xcix verso et p. c. Il s'agit d'une requête du Professeur Adam Stuart aux Curateurs et Consuls, à la date du 17 août 1648, en réponse à un décret contre lui, que lui avait remis le secrétaire Wevelichoven.

a . . .decretum quo, 1) ob nominatum Cartesium et confutatas ejus » contra mandata vestra opiniones, ut reus et immorigerus condemijor, 2) » a Mctaphysicà privatim et publiée docendà deque eâ disputandâ, 3) et a » publicandis in reliquos Collegas meos famosis libell's temperare jubeor. » Qux omnia, cum vidcrcm me hominem peregrinum e patrià a Nobilis- » simis A. V. ad Philosophiœ in celcbcrrimâ hac Academiâ Professionem » honorifice vocatum, amicis omnique proesidio praetcrquam vestro des- » titutum, ab illis quos solos justae meae causas vindices fore sperabam, » hujusmodi criminum damnari et tam ignominiosc mulctari, sine magno » stupore ac gravissimo dolore légère non potui. »

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