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122 Correspondance.

Voicy ce qui vient du fond^ du Nord vous vijîter a fan entrée. Il rne femble que M. Chanut feroit bien ayfe d'a- uoir vojire conuerfation dans le climat plus tempéré de la France; mais fe$ dejîrs font fuieéî'^ a d'autres difpofi- tions, & l'vtilité de fes feruices exige de luy VobeiJJ'ance, 5 au lieu d'vne fatisfaélion qui luy feroit bien douce. Il a du moins le plaifir d'eflre en lieu ou il ne veoid que des fentimens vnanimes pour vne fermeté d'vnion auec la France. Nous ne pouuons pas dire le mefme icy"^. l'efpere neantmoins qu'enfin vn mal qui ne corrompt pas toute la lo maffe de l'Efiat fe rendra remediable. Dieu mercy, nous fommes en pojlure en France de continuer la guerre, Jî la dureté de nos ennemi?^ nous y oblige. Ce n'efî pas qu'en fe difpofant a nous faire raifon, nous ne foyons preflr de la receuoir. M . le duc de Longueuille efl party de Munjler ' 5 le 3 pour la Cour. Il y a laifféfon train auec intention d'y retourner, Jî vne meilleure conflitution d'affaire le rede- mande, le croy que, dans vn iour ou deux, nous </'> irons veoir paffer a Dordrecht & de la en Zeelande^. Les chofes vont toufours très mal a Naples pour les Efpagnols'^, 20 & font bien e/Ioignees de l'accommodement que leurs par- tifans publient icy. Tout FAbrur^^o & la Fouille font dans le fouleuement, & le Milanois fort esbranflé. Four moy, ie demeure conflamment . . .

a. Brasset écrivit dans son Estât Mensal, feburier 1648 : « Le 3 vient » advis de Munster a la Haye que les plénipotentiaires des Estais ont le » 3o du passé signé le traicté auec les Espagnols, a la reserue du S de » Niderhorst député d'Utrecht. » {Ib..fr. l'-Sfji), f. SS4 verso.)

b. Même Estât Mensal : « Le 8 passe deuant Dort M. de Longueuille » s'en allant en France. Il a suiuy la riuiere jusques a l'Escluse et de la a » Bruges et Dunkerque. »-(/è.;

c. Voir ci-avant p. 94, 1. 2, et éclaircissement, p. gS,

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