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I20 Correspondance.

Page 119, 1. 1 6. — Le P. Noël publia, cette année 1648, jusqu'à trois opuscules sur le vide : — i" Stephani Natalis, Societ. Lesu Presbyteri, Gravitas comparata, seu Comparatio Gravitatis Aëris cum Hydargyri gravitate (Parisiis, apud Sebastianum Cramoisy et Gabrielem Cramoisy, M DCXLVIII, 8», pp. 94); — 2» Plénum experimentis novis confirmatum (Parisiis, ib., M DCXLVIII, pp. 117, dédié au Prince de Conti); — 30 Le Plein du Vuide ou le corps dont le vuide apparent des expériences nouvelles est remply, trouvé par d'autres expériences, confirmé par les mesmes et démontré par raisons physiques, par le P. Estienne Noël, de la Compagnie de Jésus (Paris, J. du Bray, 1648, in-8, pp. 67). — Il s'agit sans doute ici du premier de ces trois opuscules, celui que Mersenne en- verra à Christiaan Huygens, le 2 mai 1648, en ces termes : a . . . ie désire » que vous ne perdiez pas l'occasion de pouuoir lire ce Liure nouueau B latin du vuide, que vient de faire le Recteur du Collège des lesuites » d'icy, qu'il enuoye a M' des Cartes, et qu'il receura, s'il vous plaist, de » vostre part, après que vous l'aurez lu, et dont vous me donnerez, s'il » vous plaist, vostre iugement, dont ie fais très grand estât. . . » (Œuvres complètes de Christiaan Huygens, t. I, p. 91, La Haye, Nijhofî, 1888.)

Page 119, 1. 23. — Le Tenneur écrivait à Mersenne, le 21 mai 1647, au sujet de Carcavy :

« Je m'estonne extrêmement de ce que vous m'escrivistes, il y a quelque » tems, qu'il s'en va estre Résident a Raguse. 11 me semble que cette » commission la ne luy est pas fort honorable, après toutes les personnes » qu'on y a envoyés jusques icy, qui sont tous gents qui avoient abligurié » leur patrimoine et estoient mal en leurs affaires, savoir le Marquis de » Vilenes Bourdin [Nicolas Bourdin, Sieur de Vilaines], Poulaillon et » Gellée, qui ont eu successivement cet employ par commisération et » pour les remettre quelque peu. Aussi cette belle et non nécessaire Resi- » dence ne fut-elle créée qu'en faveur du pauvre M. Bourdin, que les » beaux yeu.x de sa femme avoient réduit en mauvais termes; et les deux » autres n'estoient gueres mieux non plus, lors qu'on les y envoya. De » sorte que je souhaiterois quelque chose de plus avantageux a M Car- u cauy. Car il n'y a point de doute que tous ceux qui sauront ce que c'est, i> demanderont aussi tost s'il est incommodé en ses atîaires, puisque » jusques icy il n'en a point esté envoyé d'autres à Raguse. Ce qu'il y a » de meilleur sont 1200 escus d'apointement; encores y en adjouta t-on I) 3oo en faveur de Gelée qui est parent de M' Boutilier [Léon Bouthillier, » Comte de Chavigny, ou plutôt Claude Boutelier, son père?], lorsqu'on » luy donna cette résidence. Mais il est bien a craindre que cela soit assés » mal payé, maintenant que M Boutelier n'est plus dans les finances, n principalement la chose venant a changer de main. Il est vray que » M Carcauy en tirera encores cet avantage, s'il y va, qu'il aura du temps » de reste pour employer a philosopher et aux mathématiques, estant » très asseuré que les affaires ne l'acableront point, et que, quand il aura

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