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��Principes. — Qi:atriesme Partie. }0)

l'vn foit tourné vers l'Aultral de l'autre, comme ils font en cet te figure', la limure mife autour fera voir que les parties canelées prennent leur cours autour de ces deux aymans en mefme façon que s'ils n'eiloient qu'vn ; car les lignes fuiuant le/quelles s arrengeront Jes petits grains, leront droites entre les deux pôles qui fe regardent, comme font icy celles qu'on voit entre A & b ; Se les autres... feront repliées des | deux coftez..., comme on voit celles que defignent les lettres BRVXT a. On peut auffi voir, en tenant m armant auec la main, l'vn des pôles duquel, par exemple l'Auflral, foit tourné vers la Terre, £• qu'il y ait de la limure de fer pendue à ce pôle, que, s'il y a vn autre aymant au delfous, dont le pôle de mefme vertu, à fçauoir l'Auftral, foit tourné vers cette limure, les petits filets qu'elle com- pofe, qui pendent tout droit de haut en bas, lors que ces deux aymans font éloigne-^ l'un de l'autre, fe replient... de bas en haut lors qu'on les approche, à caufe que les parties canelées de V aymant fuperieur, qui coulent le long de ces filets, font repouffées vers en haut par leurs femblables qui fortent de l'aymant inférieur. Et mefme, fi cet aymant inférieur etl... plus fort que l'autre, il en deftachera cette limure & la fera tomber fur foy, lors qu'ils feront proches, à caule que fes parties canelées... faifant elfort pour palTer par les pores de la limure, & ne pouuant y entrer que par les fuperficies de fes grains qui font jointes à l'autre aymant, elles les fepareront de luy. Mais fi, au contraire, on tourne le pôle Boréal de l'aymant inférieur vers l'Aufiral du fuperieur auquel pend cette limure, elle allongera fes petits //efs en ligne droite..., à caufe que leurs pores feront dif- pofcz à receuoir... toutes les parties canelées qui palïeront de l'vn I de fes pôles à l'autre ; mais la limure ne fe deftachera point pour 449 cela de l'aymant fuperieur, pendant qu'elle ne touchera point à l'autre, à caufe de la liaifon qu'elle acquert par l'attouchement, ainfi qu'il a tantoit efié à\-.\ Et à caufe de cette mefme liaifon, fi la limure qui pend à vn aymant fort puiilant, efi touchée par vn autre aymant beaucoup plus foible, ou feulement par quelque morceau de fer, il y aura touf-joiirs plufieurs de fes grains qui quitteront le plus fort aymant, & demeureront attachez au plus foible, ou bien au morceau de fer, lors qu'on les retirera d'auprès deluj...; pource que, les petites fuperficies de cette limure eltant fort diuerfes & iné- gales, il fe rencontre touf-jours que plufieurs de ces grains touchent en plus de points, ou par me plus grande fuperficie, le plus foible aymant que \ç. plus fort.

a. Planche XIX, figure 2.

b. Art. 176 et 177, p. 3oi.

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