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200 OEuVRES DE DeSCARTES.

&celuy de l'Eclyptique elloient parallèles, les caufes qui empefchent qu'ils ne le foient, fe changent par fucceffion de temps peu à peu ; ce qui fait que l'Equateur s'approche inlenfiblement de l'Eclyptique.

l^j. La caufe générale de toutes les variele:{ qu'on remarque aux mouuemens des ajlres.

Enfin, toutes les diuerfes erreurs des Planètes, lefquelles s'écar- tent touf-jours plus ou moins, eu tout feus, du mouuemeut circulaire auquel elles font principalement déterminées, ne donneront aucun fujet d'admiration, fi on confidere que tous les corps qui font au monde s'entre-touchent, fans qu'il puiffe y auoir rien de vuide, en forte que mefme les plus éloignei agilTent touf-jours quelque peu les vns contre les autres, par l'eutremife de ceux qui font entre-deux, bien que leur effet foit moins grand & moins fenjible,à raifon de ce qu'ils font plus éloignei; & ainfi, que le mouuement particulier de chaque corps ^ej^f eflre continuellement defîourné tant foit peu, en autant de diuerfes façons qu'il y a d'autres diuers corps qui fe meuuent en l'vniuers. le n'adjoufle rien icj- dauantage,pource qu"\\ me femble y auoir rendu raifon de tout ce qu'on obferue dans les Cieux & que 282 nous ne pouuons voir que de loin , mais je | tafcheray cy-apres d'ex- pliquer en mefme façon tout ce qui paroift fur la Terre, en laquelle il j' a beaucoup plus de chofes à remarquer, pource que nous la voyons de plus près.

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