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Principes. — Troisiesme Partie. i6^

par l'air xx vers f. n'auoient plus de force qu'elle pour les occuper. Au rcfte.ce que je viens de dire des parties canelées qui viennent du pôle ^ (Centrent par rhemifphere efg, fe doit entendre en mefme façon de celles qui viennent du pôle B & entrent par rhemifphere edg : à fçauoir qu'elles y ont creufé des paffages, tourne:^ en coquille tout au rebours des autres, par lefquels elles coulent... à trauers l'aftre I. . . de d vers/, puis de là. . . retournent vers d par l'av xx, faifant ainjt vne efpece de tourbillon autour de cet ajlre ; & que cependant il_r a touf-jours autant de ces parties canelées qui le défont, ou bien s'écoulent dans /e nW vers l'Eclyptique M Y, qu'il envient de nouuelles du pôle B.

jog. Qu'il y a encore d'autres pores en ces taches qui croifent

tes precedens.

Pour le refte de la matière du premier élément qui compofe l'aûre I, tournant autour de l'effieu \ f d, il fait continuellement effort pour s'en éloigner, â aller dans le ciel vers l'Ecljplique MY. C'eft pourquoy il s'eft formé dés le commencement d'autres pores, & les a conferuez depuis dans la tache de/g, lefquels croifent. . . les precedens ; & il y a touf-jours quelques parties de cette matière qui fortent par eux, à caufe qu'il en entre auffi touf-jours quelques vnes par les autres pores auec les parties canelées. Car les parties de cette tache font tellement jointes l'vne à l'autre, que l'ajire I qu'elles enuironnent ne peut deuenir plus grand ny plus petit qu'il eft; c'eft pourquoy il doit touf-jours /o?7/r de luy autant de matière qu'il f en entre.

no. Que ces taches empefchent la lumière des ajires qu'elles couurent.

Et pour la mefme raifon, la force en quoy j'ay dit cy-defl"us^ que confifte la lumière des aJlres. doit eftre en cetuy-cy entièrement efteinte, ou du moins fort affoiblie. Car en tant que fa matière fe meut autour de l'effieu /rf. toute la force dont elle tend à s'éloigner de cet effieu, s'amortit contre la tache, & n'agit point contre les par- ties du fécond élément qui font au delà. Et auffi la force dont les parties canelées, qui viennent d'vn pôle, tendent diredcment vers l'autre en fartant de cet aflre. ne peut auoir en cecy aucun effet : non feulement à caufe que ces parties canelées ne fe meuuent pas du tout fi vite que le refte de la matière du premier élément, | & font

a. Art. 77 et 78, p. 145-146.

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