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146 OEuvRES DE Descartes.

��■j8. Comment il l'enuoye vers l'Eclyptique.

191 Et j'ay def-ja prouué cecy% touchant les peti|tes boules qui font comprifes dans le triangle qui a pour fa bafe...rEcl3'ptique duSoleii, bien que je ne confideraffe point encore que la matière du premier élément y contribue. Mais le mefme peut maintenant encore mieux eftre expliqué par fon moyen, non feulement touchant les petites boules qui font en ce triangle, mais aulTi touchant toutes les autres qui font dans le cône dHf: car en tant que cette matière compofe le corps du Soleil, elle pouffe aufïï bien celles qui font dans le demy cercle def, & généralement toutes celles qui font dans le cône dlif, que celles qui font dans le demy cercle qui coupe def à angles droits an point e, d'autant qu'elle ne fe meut pas auec plus de force vers l'Eclyptique e que vers les pôles df, & vers toutes les autres parties de la fuperticie fpherique def g; & en tant que nous la fup- pofons remplir l'efpace H, elle ert difpofée à fortir du lieu où elle eft, pour aller vers C, & de là, paffant par les tourbillons L & K (& autres fcmblables, retourner vers S. C'ell pourquoy elle n'empefche en aucune façon que toutes les petites boules comprifes dans le cône d H /", ne s'auancent vers H ; & à mefme temps qu'elles s'auancent, il vient des tourbillons K & L, & femblables, autant de matière du premier élément vers le Soleil, qu'il en entre de celle du fécond en l'efpace H.

192 I -g. Combien il ejl aifé quelquefois aux corps qui fe meuuent,

d'ejlendre extrêmement loin leur aâion.

Et tant s'en faut qu'elle les empefche de s'auancer ainfi vers H, que pluftoft elle les y difpofe. Car puis que tout corps qui fe meut, tend à continuer fon mouuement en ligne droite, ainji que j'ay prouué cy- dejj'us", cette matière du premier élément qui eft en l'efpace H,eftant extrêmement agitée, a bien plus de facilité à palfer en ligne droite vers C, qu'à tournoyer dans le lieu où elle eft ; S- n'y ayant point de ruide en la nature, il ejl neceffaire qu'ily ait touf-jours tout vn cercle de matière qui fe meuue enfenibleen mefme temps, ainfi que j'ay aujji prouué cy-dejj'us'. Mais d'autant que le cercle de la matière qui le meut ainfi enfemble, eft plus grand, d'autant le mouuement de chacune

a. Alt. 62, p. 134.

b. Partie II, art. 3q, p. 85.

c. Ibid., art. 33, p. 81 .

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