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��OEuvRES DE Descartes.

��178 pôle du quatrième. Car Ci, par exemple, IVX efl fa partie qui | efl vers le pôle E", qui tourne fuiuant l'ordre des marques IVX, le premier tourbillon, le frottant contr'elle fuiuant la ligne droite El & les autres qui font parallèles à cette-cy, le fécond tourbillon, fe frottant auffi contr'elle fuiuant la ligne droite EV, & le troifiéme fuiuant la ligne EX, empefcheroient fon mouuement circulaire. Mais la nature accommode cela fort aifément par les loix du mouuement, en deftournant quelque peu les Eclyptiques de ces trois tourbillons vers l'endroit où tourne le quatrième IVX: en forte que, ne fe frottant plus contre luy fuiuant les lignes droites El, EV, EX, mais fuiuant les lignes courbes i I, 2 V, 3 X, ils s'accordent très-bien auec fon mouuement.

67. Que deux tourbillons ne fe peinient toucher par leurs pôles.

le ne crois pas qu'on puilfe rien inuenter de mieux pour ajulter les mouuemens de plufieurs tourbillons. Pource que, fi on fuppofe qu'il y en ait deux qui fe touchent de leurs pôles, ou ils tourneront tous deux de mefme codé, & s'vnilfant enfemble n'en feront plus qu'vn, ou bien l'vn prendra fon cours d'vn cofté, & l'autre d'vn autre, & par ce moyen ils s'empefcheront tous deux extrê- mement. C'ert pourquoy, bien que je n'entreprenne pas de déter- miner comment tous les tourbillons qui compofent le Ciel font fituez, ni comment ils fe meuuent, je penfe neantmoins que je peux

179 deterjminer, en gênerai, que chaque tourbillon a les pôles plus éloignez des pôles de ceux qui font les plus proches de luv, que de leurs Eclyptiques; & il me femble que je l'ay futtifamment démontré.

ô^tV. Qu'ils ne penuent ejîre tous de mefme grandeur.

Il me femble auffi que cette variété incomprehenfible qui paroill en lafituation des Eftoiles fixes, montre allez que les tourbillons qui tournent autour d'elles, ne font pas égaux en grandeur". Et je tiens qu'il elt manifefte, par la lumière qu'elles nous enuoyent, que chaque Ertoile eft au centre d'vn tourbillon, & ne peut ertre ailleurs ; car li on admet cette fuppofition, il efl aile de connoiihe cowmenl leur lumière paruienl jufques à nosycu.x par des cfpaces immenfes. aiiiii

a. En marge : « Voyez les figures 4 et 5 de la planche 6. ■>

b. Correspondance de Descartes, t. V, p. 172.

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