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Principes. — Seconde Partie.

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��30. Que les parties des corps /lu Ides ont des mouuemens qui lendeiU éga- lement de tous cojie^, & que la moindre force fuffit pour mouuuir les corps durs qu'elles eiuiironnent.

Pour ce qui ell des corps lluides, bien que nous ne voyons point... que leurs parties le meuuent, d'autant qu'elles l'ont trop petites, nous pouuons neantmoins le connoillre... par plufieurs effets; & principalement parce que l'air & l'eau corrompent plufieurs autres corps, & que les parties doul ces liqueurs font compofées ne pour- roient produire vne adion corporelle, telle qu'eff cette corruption, fi elles ne fe remuoient actuellement. le montrera}' cy-apres ' quelles font les caules qui font mouuoir ces parties. Mais la diffi- culté que nous deuons examiner icy, eff que les petites parties qui compofent ces corps fluides, ne fçauroient le mouuoir toutes en mefme temps de tous coflez, & que neantmoins cela femblc eftrc requis, afin qu'elles n'empefchent pas le mouuement des corps qui peuuent venir vers elles de tous coffez, comme en effect nous voyons qu'elles ne l'empefchent point. Car [\ nous fuppofons, par exemple, que le corps dur B fe meut vers C\ | (!<: que quelques 113 parties de la liqueur qui eff entre-deux..." fe meuuent... de C vers B, tant s'en faut que celles-là facilitent le mouuement de B, qu'au contraire elles l'empefchent beaucoup plus que li elles eltoient tout à fait fans mouuement. Pour refoudre cette dilfi- culté, nous nous fouuiendrons, en cet endroit, que le mouuement elt contraire au repos, & non pas au mouuement; ^ que la déter- mination d'vn mouuement vers vn coffé, eff contraire à la détermi- nation vers le coffé oppofé, comme il a effé remarqué cydelfus' ; &. auffi que tout ce qui fe meut tend toul-jours à continuer de fe mou- uoir en ligne droite". En fuite de quoy il eff éuident... que, lors que le corps B... eil en repos, il eff plus oppofé par fon repos aux mouuemens des petites parties du corps liquide D, prifes toutes ^nfemble, qu'il ne leur feroit oppofé par fon mouuement, s'il fe mouuoit. Et pour ce qui èft de leur détermination, il eff éuident auiîi qu'il y en a tout autant qui fe meuuent de C vers B, comme il y en a qui fe meuuent au contraire ; d'autant que ce font les mefmes

a. Partie m, art. 49, 5o et 5i.

b. En marge : ■■ Voyez en la planche qui fuit la 3 figure. .1 Corrige a la niain : « en la planche 2. « — Même remarque que ci-avaiit, p. 78, note A.

c. Art. 44, p. 88.

d. Art. 39, p. 85.

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