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V

��Correspondance.

��qu'on doit lui donner une copie des questions ; que d'ailleurs la commis- sion déjà constituée doit poursuivre ses informations sur l'écrit contre Des Cartes, conformément à la résolution précitée; qu'elle doit également mander encore une fois devant elle ledit Regius et lui demander s'il a réfléchi suffisamment aux questions posées, et en cas de refus réitéré d'une réponse catégorique, lui témoigner son mécontentement.

Acte du Vroedschap d'Utrecht [t. IV, p. 20, 3°]. — Du Mercredi i3 septembre 164?. — Est arrêté et aussitôt publié l'acte du Noble Vroed- schap d'après lequel deux lettres, publiées par Des Cartes à blâme et lésion d'honneur de D. Voetius, sont déclarées écrits diffamatoires et famosi libelli, etc., comme il est à voir dans le Registre des publications.

Registre des publications de la ville d'Utrecht (ibid.) :

Le i3 Septembre [1643].

Le Vroedschap de la Ville d'Utrecht ayant trouvé bon, d'abord de fonder dans cette Ville une Ecole Illustre, et plus tard de l'ériger en Académie, avait, pour la rendre recommandable en tant qu'il dépendait de lui, par des informations prises auprès de différentes personnes savantes et bien qualifiées, recherché, pour les appeler du dehors comme Profes- seurs, des hommes tels qu'en science, piété et droiture, ils fussent d'une vie excellente, et il en avait trouvé et choisi de tels après une mûre délibé- ration et avec une circonspection toute particulière. Sauf que l'un d'eux s'est plus occupé de l'affaire de René Des Cartes, Seigneur du Perron, et de sa philosophie, qu'on eût pu le désh-er, tous ont rendu et rendent en- core, au profit de cette Académie, de signalés services par leur science, leur piété et leur zèle, à la grande satisfaction du Magistrat et de tous les honnêtes gens. Parmi eux D. Gisbertus Voetius, Docteur et Professeur en Théologie et Pasteur de l'Eglise, n'a du moins jamais été trouvé que don- nant une solide instruction, édifiant dans ses prédications, subtil dans ses disputations, détestant et détruisant les opinions athéistes, libertinistes et hétérodoxes contraires à la Sainte Ecriture, ramenant à la vraie religion beaucoup d'égarés, par son enseignement et par l'exemple d'une vie de dévotion, extirpant des cœurs ingénus les superstitions invétérées ou recueillies avec crédulité, en sorte que l'on ne pourrait demander ou désirer rien autre chose d'un professeur de théologie et d'un ministre. Mais, de même que toutes ces bonnes qualités le font agréer de tous les hommes honnêtes et pieux, de même elles excitent contre lui chez les ennemis de la vérité une haine et une envie violentes, ainsi qu'on l'a vu de divers cotés et en particulier par deux certaines lettres imprimées et publiées sous le nom dudit Des Cartes, l'une écrite à un jésuite nommé Dinet, et l'autre intitulée : Epistola Renati des Cartes ad celeberrimum virum etc. Dans ces lettres, Des Cartes accuse D. Voetius de nombreuses impiétés, méchancetés et vices, comme : qu'il abuserait de ses prédications

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