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m, 5.5-5:6. CDLVI. — 2 Novembre 1646. 561

comme lors qu'vn triangle eft comparé auec vn fune- pendule, &c., à quoy la pefanteur & l'agitation con- tribuent coniointement, en telle forte qu'on ne les peut confiderer l'vne fans l'autre ; & c'eft ainfi que ie

5 les ay confiderées, pour former la règle que i'ay cy- deuant écrite 3 .

Pour l'empefchement qui vient de la pefanteur des parties qui montent, en tant qu'elles ne font point en équilibre auec d'autres qui defcendent, ie ne me fuis

10 point auffi arrefté à l'examiner, à | caufe qu'ayant mefme rapport, dans tous les corps, auec l'agitation que ces mefmes parties acquièrent en defcendant, il ne peut caufer aucune variété dans leurs vibrations. Si bien qu'il ne refte que l'empefchement de l'air, le-

i5 quel i'ay excepté tres-exprefiement dans ma règle, à caufe que fa quantité ne peut aucunement eftre déter- minée par le raifonnement, mais feulement par l'ex- périence; & mefme i'ay donné la façon de faire cette expérience 15 , & aduerty en quel fens les corps plats

20 doiuent eftre fufpendus, afin que cet empefchement y foit moins fenfible. De façon que ie ne voy point en- core à prefent que ie puifTe adioûter ny changer au- cune chofe en cette règle. Et comme ledit fleur de Roberual me femble peu habile de s'eftre embaraffé

25 en des imaginations fuperfluës, en confiderant le centre de grauité dans vn corps qui eft fufpendu, & la di- rection de tous fes points rapportez aie ne fçay quelle perpendiculaire, pour déterminer par fes raifonne- mens vne queftion qui eft purement de fait, il me

a. Page 38t,l. 6.

b. Page 385,1. ai.

Correspondance. IV. 71

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