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éloigné du maniment des affaires, que ie ne ferois pas moins impertinent que ce Philofophe qui vouloit enfeigner le deuoir d’vn Capitaine en la prefence d’Hannibal, fi i’entreprenois d’écrire icy les maximes qu’on doit obferuer en la vie ciuile a . Et ie ne doute point 5 que celle quepropofevoftre Alteffe ne foit la meilleure de toutes, à fçauoir qu’il vaut mieux fe régler en cela fur l’expérience que fur la raifon, pource qu’on a rarement à traiter auec des perfonnes parfaitement raifonnables, ainfi que tous les hommes deuroient eftre, 10 afin qu’on pull iuger ce qu’ils feront, par la feule confideration de ce qu’ils deuroient faire; & fouuent les meilleurs confeils ne font pas les plus heureux. C’eft pourquoy on eft contraint de hazarder, & de fe mettre au pouuoir de la Fortune, laquelle ie fouhaite aufli ’5 obeïffante à vos delirs que ie fuis, &c.

CDXXXIII.

Descartes a l’Abbé Picot.

[Egmond], 4 mai 1646.

[A. Baillet], La Vie de Monsieur Des-Cartes, t. II, p. 284.

Le passage ci-dessous est la suite et la fin de l’alinéa dont nous avons donné le commencement comme citation de la lettre CDXV ci-avant, p. 341-342.

Descartes n’écrira plus à Mersenne jusqu’au 7 septembre 1646, lettre CDXLVI ci-après. Cette dernière lettre nous apprendra que Mersenne vient de rentrera Paris. Or nous savons, d’autre part, qu’il en était parti en avril ; une lettre qu’il écrivit à Sorbière en Hollande est ainsi datée : « Aurélia- {Orléans), sr aprilis 1646. » (Bibl.

a. Page 406, 1. 2.