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} 20 Correspondance.

» patience, d'humilité et de soumission aux ordres de Dieu. La personne, » qui n'étoit point déjà trop édifiée de plusieurs effets scandaleux de la » nouvelle réformation, en reconnut aussi-tôt l'illusion, et sur les conclu- » sions que M. Descartes luy fit tirer de tout ce qu'il luy avoit fait avouer, » il remit son ame dans les voyes du salut. M. Porlier n'oublia point cette » histoire, estimant M. Descartes heureux d'avoir été calomnié pour la a Vérité. Il fut admis dans son amitié en présence de M.Chanut, et il luy » déclara que l'une des principales raisons qui l'avoient rendu sectateur » de sa Philosophie, étoit qu'elle donnoit, selon luy, de grandes ouver- » tures pour expliquer tous les mystères de nôtre Religion d'une manière » qui n'est ni dure ny forcée. M. Porlier se conserva toujours depuis dans » cette amitié, tant par ses lettres que par celles de M. Clerselier, ami de » l'un et de l'autre. Il fit même, dans la suite, des objections à M. Les- » cartes 3 , pour luy faire voir combien il avoit de goût et de pénétration u pour sa Philosophie; et la satisfaction qu'il en reçut, luy avoit fait » concevoir le dessein de composer un livre en faveur de cette Philoso- » phie, auquel il auroit donné pour titre Antiqua Ficies Theologia nova, » pour montrer que les principes de M. Descartes sont plus commodes » que ceux dont on se sert vulgairement pour expliquer les mystères de .> la Religion Chrétienne. Mais ce dessein a été traversé par une vocation » de Dieu plus pressante à d'autres emplois; et le téms qui auroit été n destiné à la composition de cet ouvrage, s'est trouvé employé au service <> des Pauvres dans l'administration de l'Hôpital général. » (Baillet, II, 276-279.)

��CDIX.

Elisabeth a Descartes.

La Haye, 28 octobre [164D]. Copie MS., Rosendaal, près Arnhem, Collection Pallandt. n" ;.?, p. fi-Aa

Publiée par Foucher de Careil, p. TQ-S3, Descartes et la Princesse

a. Baillet indique en marge : Tome 2, pag. 110 et suiv., puis : Pag. 126, ibid., c'est-à-dire nos deux lettres CCXLVI et CCL, t. III, p. 397 et 421, que rien n'autorise à attribuera Porlier. D'ailleurs, ces deux lettres sont de juillet et août 164?, et les objections dont parle Baillet sont postérieures à l'entrevue de Porlier et de Descartes, en octobre 1645. Peut-être Baillet a-t-il confondu ce nom avec celui de Fortier, qu'une tradition, recueillie sur les marges de l'exemplaire de l'Institut, assigne à VHyperaspistea ?

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