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244 Correspondance.

il y a longtemps que ie brujle denuie de vous en en- tendre difcourir, pour voir en combien peu de nomen- clature vous comprenez tant d'eaux, de Jels, d'huiles, deffences, defprits, de magijleres & autres différences chimiques au moins fuperflues, que ces bonnes gens nous 5 ejlallent en leurs laboratoires. Autrefois, Monjieur, lay ejlé affe^ effronté & heureux, pour vous arracher ces trois beaux fueillets de la Mechanique, dont le monde ma feeu tant de gré*. le ne fçay combien cejle matière icy en requerroit, mais bien, que, Ji vous daigne^ vous 10 defrober quelque loyjir, pour me faire part de ce que ie fuis bien affeuré que vous en aue^ darrefié a part vous, aueq autant de détermination quil n'y efchoie plus ny doubte ny changement, ie le receurai aueq vne fatis- faclion fi pleine, que ie ne fçay s'il y a autre chofe au ' 5 monde, au moyen de laquelle vous pouuie^ plus m' obliger a deuenir, plus que ie ne fuis, qui efl défia a vn point extrême,

Monjieur,

��Au camp a Oofl-Eekeloo, le y Juillet 164S.

Voir la réponse de Descartes, lettre ci-après, du 4 août 1645, p. 260.

Cette lettre de Huygens à Descartes en croisa deux autres de Wilhcm à Huygens, conservées à Leyde, Bibliothèque de l'Université, MS. Collec- tion Huygens.

La première accompagnait l'envoi de la Lettre Apologétique de Des- cartes, datée du 16 juin 1645, dont il a été question p. 226.

>< Monsieur mon Frère, « Voici la letre pour M. Pollot, auec la copie de l'escrit que ie vous » enuoyay deuant hier. Vostre iugement donnera la loy pour le faire im- » primer ou bien le supprimer. Si M. des Cartes n'auoit qu'vn seul ami,

a. Voir t. I, p. 435, lettre LXXX.1X, du 5 octobre io3;.

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