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CCCLXXIII. — 10 Avril 1645. içj

d'honneur qu'à celles de ce Doâeur (M. Arnaud); & Monfieur Def- cartes, les jugeant préférables à toutes les autres, ne fut point honteux de s'en faire honneur de fon côté comme d'un nouvel appuy pour fa Philofophie [en marge : Lettr. MS. de Descartes à Clerselier, du 10 d'Avril 1645]. // ne tint pas à luy qu'il n'entretint cette habitude naiffante avec un amy de cette conféquence. Mais Monfieur Arnaud, quoy que grand Philofophe & grand Géomètre, avoit dés-lors telle- ment dévoué fon tèms à la Théologie & à tout ce qui touchoit immédia- tement la Religion, qu'il ne luy en rejloit prefque plus pour les exercices des fciences humaines. M. Defc.fe contenta donc de l'hono- rer & de l'aimer fans communication. » (Baillet, II, 129.)

La suite de ce passage se trouve lettre CCCXLIV, du 1" Avril 1644 ci-avant, p. io3, B.

« M. de Sorbiére s'étoit habitué à Leyde [en marge : Lettr. & B Disc, de Sorb.] pour étudier plus particulièrement les défauts de M. de Saumaife. Mais il ne s'occupoit pas tellement de la confidéra- tion de ce grand homme, qu'il ne retournât fouvent à Eyndegeefl par manière de promenade, & qu'il n'en rapportât toujours quelque nou- veau prétexte d'animer M. Gajfendi à écrire contre M. Defcarles *. Mais pour donner un contrepoids au tort que la plume de cet excel- lent homme pourroit faire aux Méditations de M. Defcartes, Dieu permit qu'un Seigneur de la Cour de France entreprit de faire une traduâion Françoife des mêmes Méditations, pour en faire connoitre plus particulièrement le mérite dans le Royaume, & en procurer la leclure à tous ceux qui, n'ayant pas l'ufage de la langue desfçavans, ne laijferoient pas d'avoir de l'amour & de la difpofition pour la Philofophie. Il faut avouer que la fin de l'auteur de la traduùlion n avoit été que la fatisfaâion particulière qu'il trouvoit à exercer fon file fur de grands fujets, fans fonger à rendre fervice au Public. Mais fa traduâion ayant été recueillie & envoyée à M. Defcartes par Ja permiJJion b , elle fut jugée propre à faire beaucoup d'honneur à nôtre Philofophe & à donner un grand relief à fa Philofophie, & M. le Duc de Luines [en marge : Louis Charles d'Albert, mort le 10 d'Octobre 1690, âgé de 09 ans] fon auteur fut prié d'enj'ouffrir la publication. »

« Peu de jours après M. Clerfelier [en marge : Mort en 1684, le i3 d'Avril, âgé de 70 ans],/'ww des plus \èle\ & des plus vertueux

a. Voir ci-avant p. 108-110, éclaircissement.

b. Voir ci-avant p. i38-i3q, et p. 176, C.

Correspondance. IV. 25

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