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144 Correspondance. in, io8-:<>9.

& les autres feront, s'il vous plaift, pour le R. P. F.*, | mon ancien Maiftre, & pour les Reuerends Pères Vatier, Fournier, Mefland, Grandamy, &c.

Page 144, 1. i L — On songe d'abord au P. Filleau, Provincial de la Province de France, du 28 février 1642 au 3 octobre 1645. Mais Descartes a déclaré, t. III, p. 596, 1. 20, qu'il ne le connaissait pas. Reste le P. Jean François, qui fut professeur de Philosophie et de Mathématiques à La Flèche, de 1 61 3 à 1621. Mais Descartes était sorti du Collège en août 1612; peut-être cependant avait-il eu quelque temps le P. Jean François comme Répétiteur, ainsi que le P. Noël (cf. t. I, p. 384, éclaircissement). Peut-être aussi la lettre F est-elle mise là pour une autre initiale. Toute- fois, dans les Lettres MSS. à Mersenne, on trouve, daté de Nevers, 28 sep- tembre 1647, le post-scriptum suivant d'une lettre du P. Jean François :

« P. S. Milles recommandations a Monsieur Descartes. le trouue toutes » ces (sic) règles du mouuement, a la reserue de deux, bien douteuses, et, » selon le P. Fabri, fausses. » [Bibl. Nat., MS. fr. n. a., 6204, f. i86 x p. 386.)

Baillet, Vie de Mons. Des-Cartes, donne les détails suivants sur le séjour du philosophe à Paris, en octobre 1644 :

« Sur les mesures que M. Descartes avoit prises à son retour du Poitou » pour se rendre en Hollande avant les glaces, il s'étoit réduit à la néces- » site de ne pouvoir point passer plus de dix ou douze jours à Paris. Il les » employa en des visites continuelles, qu'il rendit à ses anciens amis, » qu'il n'avoit vus depuis le siège de la Rochelle, et à ceux que sa répu- » tation luy avoit faits pendant son absence. » (Baillet, II, 239.)

« Il se crut obligé, durant son séjour de Paris, d'aller aussi rendre visite » à Monsieur le Duc de Luynes, qui luy avoit donné des marques si » éclatantes de son estime par l'honneur qu'il luy avoit fait de traduire ses » Méditations, et de luy abandonner sa traduction avec la liberté d'en » faire ce qu'il jugeroit à propos. »

« Il vid aussi M. Clerselier, Avocat en Parlement, qui avoit traduit les » objections faites contre ses Méditations avec ses réponses à ces objec- » tions. . . Il avoit pour beau-frèreM. Ghanut, qui n'étoit encore alors que » Président des Trésoriers de France en Auvergne, et qui fut depuis » Ambassadeur en Suéde, Plénipotentiaire en Allemagne, Ambassadeur » en Hollande, et Conseiller d'Etat ordinaire. » (Ib., II, 241.)

« M. Chanut, pour commencer à donner à M. Descartes des preuves •> solides de son amitié naissante, voulut le mener chez Monsieur le » Chancelier {Séguier), qui reçût nôtre Philosophe avec tous les témoi- • gnages d'estime qu'on pouvoit attendre d'un Magistrat qui étoit homme » de Lettres, fauteur des Sçavans, et qui avoit connu le mérite de M. Des- » cartes par la lecture des Essais de sa Philosophie, lorsqu'il fut question

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