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i jo Correspondance.

n'y vid que fix per/onnes, outre luy, qui étoient M. le Préfident le Blanc, M. de la Barre, Préfident au bureau des finances de Tours, qui vit encore aujourd'hui, M. Sain fon coufin, Jils de fa Marraine, & trois Feiiillans, dont nous ignorons les noms. Ils avoient déjà tous oiiy parler du livre de Jès Principes comme d'un ouvrage imprimé, de forte que M. Defcartes ne pût fe difpenfer d'en faire envoyer pour eux une demie douzaine d'exemplaires en cette ville, avec une douzaine pour Nantes, lorfqu'il en fut venu de Hollande [en marge : il en augmenta le nombre depuis!. »

« De Tours il alla droit à Nantes, où il ne trouva perfonne de ceux qu'il y cherchait. C'e/l ce qui le fit paffer a Rennes fans s'ar- rêter.. Il y vid f es deux frères, Confeillers au Parlement, V ciné, qui éloit M. Dej'cartes de la Bretalliére, l'autre, qui et oit du fécond lit & s appelait M. de Chavagv.es. Il partit avec eux, le XXIX de Juillet, pour aller au Crévis, à dou\e lieues de Rennes, che\ M. Rogier, leur beau-frére, Seigneur du lieu, qui étoit veuf de la fceur [en marge : Jeanne Descartes] aînée de nôtre Philofophe, & Garde-noble des deux enfans qu'elle luy avoit laiffe\. Toute la famille s'y étant raf- femblée, hors une fceur, qui éloit Madame [en marge : Anne Des- cartesl du Bois-d'Avaugour, puînée de M. de Chavaçnes, & qui demeurait auprès de Nantes, on travailla conjointement à l'accom- modement des affaires dome/liques, qui faifoient tout le fujet du voyage de notre Philofophe en France. Il eut tout lieu de fe louer de M. de Chavagnes, & de fes beaux- frères ; mais il eut de la peine à trouver autant d'équité & de raifon dans fon aine, qui fembloit n'avoir jamais eu beaucoup de confidération pour luy. Ce peu de fèntiment pour un frère, qui méritoit encore toute autre chofe que ce que là na- ture vouvoit exiger, auroit laiffé une tache au nom de M. Defcartes de la Bretailliére, fi ce défaut n'avoit été avantageufement réparé par fes enfans, qui rendent avec ufure à la mémoire de leur Oncle, ce qu'il fembloit que leur père luy avoit refufé de fon rivant. » (Baillet, II, 217-218.)

B « M. Defcartes, arrivant à Paris, trouva l'Abbé Picot <? le P. Merfenne occupe^ du foin d'envoyer dans les Provinces du Royaume les exemplaires de fes Principe^ définie^ pour les omis de dehors [en marge : Lettr. MS du 29 Juillet à Picot]; nais qui at- tendaient l'Auteur pour luy lai fer la fatisfaclion de faire lur-mème fes préfens a ceux de la Ville [en marge : le P. Mersenne etoit sur le point de faire son voyage]. » (Baillet, II, 221.

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