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5^0 Correspondance. ut, .=.90-591.

rendu le i5 mars 164-2 ; 2" le jugement des Professeurs de l'Univer- sité, rendu le surlendemain ij mars. Or il parait connaître, au moins par oui-dire, le décret dont il était question, en effet, depuis le 24 février {voir ci-avant, p. 5 3 1-533, éclaircissement) ; mais il ne connaît pas encore le jugement qui ne lui sera envoyé par Regius que le 3i mars [lettre CCLXXVI ci-après). Celte lettre a donc été écrite dans la seconde moitié de mars 1642. Elle s'adresse à un des nombreux amis de Descartes à Utrecht, sans doute Polio t {voir ci- avant, page 523, l. 21).

Monlieur, Les nouuelles que i'apprens de diuers lieux, tou- chant ce qui fe paffe à Vtrech, me donnent beaucoup de fuiet d'admiration, quoy qu'elles ne m eftonnent ny ne me fafchent en aucune façon, finon en tant qu'elles 5 touchent Monfieur le Roy. Car on ne dit rien moins à Leyde, fmon qu'il eft délia demis de fa Profeflion"; ce que ie ne puis toutesfois croire, ny mefme m'ima- giner que cela puiffe iamais arriuer; & ie ne voy pas quel prétexte fes ennemis auroient pu forger pour luy 10 nuire. Mais, quoy qu'il arriue, ie vous prie de l'alTurer de ma part, que ie m'employeray pour luy en tout ce que ie pourray , plus que ie ne ferois pour moy-mefme ; & qu'il ne fe doit nullement fafcher, pour ce que cette caufe eft fi célèbre, & fi connue de tout le monde, i5 qu'il ne s'y peut commettre aucune iniullicé, qui ne tourne entièrement au defauantage de ceux qui la commettroient, & à la gloire, & mefme peut-eftre, auec le temps, au profit de ceux qui la fouffriroient. Pour moy, iufques icy, en ne iugeant que des chofes 20 que ie (qay affurément, ie ne puis | tant blafmer Meflieurs d'Vtrech, comme ie voy que tout le monde

a. On exat{érait. Voir ci-avaiil, paj^cs 520 ci 531-f.

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