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272 Correspondance. ii. îSi-îSî.

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��fequentibus Med. &c. On pourra voir là en abrégé tout ce que i'ay prouué de l'Immortalité de TAme, & tout ce que i'y puis adjoufter en donnant ma Phyfique. Et ie ne fçaurois, fans peruertir Tordre, prouuer feule- ment que l'Ame eu. diftinde du Cors, auant l'Exiftence 5 de Dieu.

Ce que vous dites, qu'on ne fçait pas Ji l'Idée d'vn EJîre très parfait n'ejî point la me/me que celle du Monde Corporel^ eft aifé à foudre, par cela mefme qui prouue que l'Ame eft diftinde | du Cors, à fçauoir, parce lo qu'on conçoit toute autre chofe en l'vn qu'en l'autre. Mais il eft befoin pour cela de former des idées dif- tindes des chofes dont on veut iuger, ce que l'ordi- naire des hommes ne fait pas ; & c'efl principalement ce que ie tâche d'enfeigner par mes Méditations. Mais i5 ie ne m'arrefte pas dauantage fur ces objedions, à caufe que vous me promettez de m'enuoyer, dans peu de temps, toutes celles qui fe pourront faire. Sur quoy i'ay feulement à vous prier qu'on ne fe hafte point : car ceux qui ne prendront pas garde à tout, & fe fe- 20 ront contentez de lire la féconde Méditation, pour fçauoir ce que i'écris de l'Ame, ou la troifiéme, pour fçauoir ce que i'écris de Dieu, m'objederont aife- ment des chofes que i'ay defia expliquées.

le vous prie, en l'endroit où i'ay mis iuxta leges Lo- 25 gicœ meœ, de mettre au lieu iuxta leges verœ Logicx ; c'eft enuiron le milieu de mes Réponfes ad Caterum, où il m'objede que i'ay emprunté mon argument de S. Thomas ^ Et ce qui me fait adjoûter mece ou verce au

a. Correction faite ainsi dans la i" édition,. p. 141 : iuxta leges Logicœ verœ, et dans la 2^ p. 11 5 : juxta leges verce Logicœ.

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