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II, 447-448.
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CLV. — 9 Février 1639.

ils ne sauraient servir qu'à me détourner, si ce n'est qu'ils traitassent iullement de la matière en quoi j'étudie, & qu'ils eussent été composez par des personnes qui fceuflent tous mes principes.

C'est pourquoi je vous supplie très-humblement, une fois pour toutes, non seulement de ne convier personne a m'enuoyer aucuns efcris, mais mefme de refuser, autant qu'il se pourra faire civilement, tous ceux qu'on pourroit auoir envie de m'enuoyer.

3. l'en excepte pourtant les coniques de Mr des Argues; car je luy ai tant d'obligation, qu'il n'y a rien que ie ne vouluffe faire pour le servir. Et cependant, entre nous, je ne saurais guères m'imaginer ce qu'il peut auoir écrit touchant les coniques. Car bien qu'il foit aisé de les expliquer plus clairement qu'Apollonius ni aucun autre, il est toutefois, ce me semble, fort difficile d'en rien dire fans l'Algèbre, qui ne se puisse encore rendre beaucoup plus aisé par l'Algèbre.

4. l'en excepte aussi les notes de Mr de Beaune sur ma Géométrie, pour mon utilité particulière; & les thèses d'optique des lefuites, pour ma curiosité Je ne trouue rien de plus en cete lettre qui ait besoin de réponse.

2 en quoy] que. — 7 aucuns] ciuilement om. — 10 pourtant] quelque chofe de leurs. — 8 a/7. toutesfois. — 14 ap. efcrit] de autant] ciuilement aj. — faire bon aj. — 22 lefuites] lef.

a. Voir ci-après lettre CLXVII.

b. Les notes qui furent imprimées en latin dix ans après, dans l'édition latine que François Schooten donna de la Géométrie de Descartes (Leyde, in-4, 1649).

c. Thèses du P. Bourdin. Cf. lettre du 3o avril 1639 [Clers., III, 480).