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m. 312-3.3. ex. — i" Mars 1638. ij

& la poilerité en foit juge, fuiuant ce que i'ay mis en la page 7^ du difcours de la Méthode. Car ie n'ay pas refolu d'abufer tant de mon loifir, que de l'employer a refpondre aux obiedions des particuliers, ny mefme

5 a les lire, finon en tant que les publians auec mes Refponfes, elles feruiront pour tous ceux qui pour- roient auoir les mefmes doutes, & pour faire mieux connoiftre la vérité. Quant a ceux qui ont efcrit le papier auquel i'ay refpondu en celuy-cy, vu qu'ils ont

10 voulu eftre les aduocats de ma partie, en vne caufe la moins fouflenable de fon cofté qu'on puifTe imaginer, i'efpere qu'ils ne voudront pas eftre mes iuges, ny ne trouueront mauuais que ie les recufe, aufTy bien que quelqù'vn de fes amys. Car enfin ie ne connois a

i5 Paris que deux perfonnes au iugement defquels ie me puiffe rapporter en cette matière, à fçauoir M' Mi- dorge & M*" Hardy. Ce n'eft pas qu'il n'y en ait fans doute plufieurs autres qui font très-capables, mais ils me font inconnus; & pour ceux qui fe meflent de

ïo mefdire de ma Géométrie fans l'entendre, ie les mef- prife.

La correspondance de Fermât (Œuvres c/e F., tome II, 1894) permet de constater que Roberval et Etienne Pascal n'étaient nullement, à propre- ment parler, ses amis. Leurs relations épistolaires avaient commencé en i636 par une dispute courtoise, mais très sérieuse, sur les principes de la mécanique, et s'étaient continuées (surtout entre Roberval et Fermât) par un échange assez intermittent de communications sur leurs travaux mathématiques. Cet échange avait permis aux géomètres de Paris d'ap- précier la haute valeur de leur correspondant toulousain; mais s'ils inter- vinrent entre lui et Descartes, ce n'était nullement par des considérations d'amitié.

2 la] ma. — 9 celuy] cetuy. — aj. — 14 queiqu'vnj,quelqu'au- vu] puis. — i3 trouueront] pas très. — 17 n'y Clers., ni MS.

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