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III, 398-399.
Correspondance.

couppe les peaux, iufques a ce qu'il foit aiufté dans la coquille. Voila pour voftre 1re lettre.

1 . Je viens a la 2e, ou vous refpondez a ma précédente[1], & ie vous fupplie très humblement de m'excufer, fi i'ay iugé que les amis de Mr Fermât vous auoient deconfeillé de luy enuoyer ma refponfe, &c. Ie penfois en auoir de grandes raifons, pource que vous m'en efcriuiez comme de perfonnes qui eftoient extrêmement fes amis, & qu'ils ne trouuoient a reprendre en ma refponfe qu'vne chofe qu'ils citoient tout au contraire de ce que i'ay efcrit. Mais encore qu'il eufl elle vray, de quoy ie n'ay plus aucune opinion puifque vous me mandez le contraire, ie vous fupplie de croyre très affurement que ny cela ny aucune autre chofe qui puiffe arriuer n'eft capable de diminuer en aucune forte mon affedion très extrême a vous feruir & ma reconnoiffance pour vne infinité d'obligations que ie vous ay.

2. le vous fupplie de ne vous point excufer de m' auoir mandé trop de particularitez de ce qui fe difoit contre moy ; car d'autant que vous m'en efcriuez en plus grand nombre, d'autant vous ay-ie plus d'obligation. Et ie penfe auoir allez de retenue pour user en telle forte des auertiffemens que vous me donnez, qu'ils ne vous fçauroient iamais preiudicier, & me peuuent beaucoup feruir.

3. ie fuis extrêmement ayfe de ce que Mr Des(argues)


3 la 2e] la dernière.

— 5 Me] de aj.

— 16 forte] façon.

— 20 mandé trop] trop mandé.

— 21-22 que...de nombre] plus que vous m'en écriuez.

— 22 d'autant. . . plus] d'autant plus vous en ay-ie.

  1. La lettre CXII ci-avant, p. 26, 1. 15.