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aura iugé qu’il n’estoit point a propos. » (Bibl. Nat. fr. n. a., 6205, p. 229).

Page 288, l. 19. — Condamnation en 745 de Virgile, évêque de Salzbourg, par le pape Zacharie. On peut voir à ce sujet les réflexions de Boulliau dans sa lettre à Gassend du 21 juin 1633 (Gass. Op., VI, 412).

Page 288, l. 26. — D’après le testament de Ramus, la chaire de mathématiques qu’il avait fondée (au Collège de France) se donnait tous les trois ans au concours. Les candidats, pendant sept jours consécutifs, devaient faire des leçons d’une heure ; le huitième jour, ils devaient répondre aux objections, résoudre les problèmes ou démontrer les théorèmes proposés par tout venant. En 1634, la chaire, fut donnée à Gilles Personnier de Roberval, qui devait la garder jusqu’à sa mort en 1675.

Page 289, l. 2. — Le problème de la détermination des longitudes en mer, qui n’a été résolu pratiquement que par la construction des montres marines, était depuis déjà assez longtemps à l’ordre du jour. Le gouvernement espagnol, puis celui des Pays-Bas, avaient proposé des récompenses considérables à qui parviendrait à résoudre ce problème. Richelieu les imita, et J.-B. Morin, professeur royal de mathématiques (au Collège de France), ayant proposé un système, une commission fut nommée pour l’examiner et, le 30 mars 1634, prit une décision défavorable. La méthode de Morin, fondée sur l’observation de la Lune, était de fait très satisfaisante en théorie, mais pratiquement inapplicable par suite de l’imperfection des tables de la Lune ; elle avait d’ailleurs déjà été proposée par Gemma Frisius et Kepler. Morin protesta vivement, et tout d’abord par un petit in-4o, intitulé : Lettres escrites au Sr Morin par les plus celebres Astronomes de France approuuans son inuention des longitudes, contre la derniere sentence renduë sur ce subject par les Sieurs Pascal, Mydorge, Beaugrand, Boulanger et Herigone, commissaires deputez pour en iuger, etc. (Paris, Morin et Libert, 1635). On y trouve des extraits de Lettres de Jacques de Valois, de Gaultier, prieur de la Valette, et de Gassend. Morin fut dédommagé au reste par des largesses de Richelieu, et il paraît réellement avoir mis l’astrologie en quelque estime à la cour de Louis XIII.