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Pour courir à ta voix qui crie :
« Éternité ! »
Pour monter à Dieu que je prie,
J’ai tout jeté.

La nuit, pour chasser un mensonge
Qui me fait peur,
Ta main, plus forte que le songe,
Étreint mon cœur.

Quelle absence est assez profonde
Pour te braver,
Quand ton regard perce le monde
Pour nous trouver ?

De mon âme ont jailli des âmes
Dignes de toi ;
Au milieu de ces pures flammes,
Ressaisis-moi !

Beau fantôme de l’innocence
Vêtu de fleurs,
Oh ! garde bien en ta puissance
Notre âme en pleurs.