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ADRIENNE.

Le jeune homme que vous avez vu si beau, mais si triste, n’est pas le frère de cette petite Georgie qui vous a paru belle, c’est Andréa, qui fut amené dans cette colonie, à l’âge de sept ans, par son frère Arthur. Ils y étaient appelés par un parent riche et vieux, qui laissait de grands biens au petit Andréa, qu’il voulait connaître. Après la mort de ce parent, rien ne semblait ici devoir arrêter Arthur, qui avait entrepris ce voyage dans les intérêts de son jeune frère. Il y fut néanmoins retenu par un intérêt plus tendre encore.

Sa conduite, toujours mystérieuse, n’a permis à personne de le blâmer ni de le plaindre ; car on n’a jamais conçu pourquoi il avait fait le malheur d’une femme qui l’aima peut-