Page:Desbordes-Valmore - Les Veillées des Antilles, tome 1, 1821.pdf/150

Cette page a été validée par deux contributeurs.
139
LUCETTE.

une douce créature ; je la souhaiterais pour ma seconde fille, si j’en avais deux. — Le cœur de Marguerite se sentit dilaté par ces paroles ; elles amenèrent une entière confidence ; on parla sérieusement de consoler Lucette et de faire manger Alexis. On régla sur l’heure les jours nécessaires aux préparatifs d’un petit ménage, et l’on se quitta, avec promesse de se revoir dans la journée. — Tantôt, dit Marguerite, quand j’aurai préparé Lucette à ne pas attendre seize ans pour devenir heureuse, j’ouvrirai cette fenêtre ; vous viendrez avec Alexis et Rose comme pour nous voir, et tout sera dit. — Au revoir donc, Marguerite, dit la mère d’Alexis, d’une voix contente ; et elle regagna la colline.

Marguerite entra pour lors où dormait Lucette. La pauvre enfant craignit, en voyant sa mère, d’être encore grondée