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Et de ta haute Église, alors, fais la tomber
Loin, par delà les mers, où j’ai vu se courber
Ma tige maternelle enlacée à ma vie,
Puis, mourir sur le sable où je l’avais suivie,


Son sommeil tourmenté par les flots et le vent,
Ne tressaille jamais au pas de son enfant ;
Jamais je n’ai plié mes genoux sur ma mère ;
Ce doux poids balancé dans une vague amère,
Lune ! il m’est refusé de l’embrasser encor :
Porte-lui donc mon âme avec ton baiser d’or !