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PRIÈRES.

Pareille au rossignol qui voit venir l’hiver,
Sans qu’un arbre à sa vie ouvre un asile vert ;
Et comme il faut le nid au rossignol débile,
Elle demande à Dieu ce nid, ce tiède asile.

Moi, j’ose demander à vous, riche après Dieu,
Pour ce terrestre oiseau quelque céleste lieu
Où la flamme amollit la bise acre et méchante,
Et laisse errer les doigts sur l’ivoire qui chante ;
Puis des lèvres d’enfans, qu’elle saurait former
À la langue d’en-haut, faite pour vous nommer !