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pour la faïence et la verrerie, de 19 à 128 pour les articles fantaisie et la bijouterie. De même, de 1913 à 1916, les achats de la Nouvelle-Zélande au Japon ont monté (en milliers de livres sterling) de 35 à 126 pour les tissus de soie, de 14 à 63 pour les tissus de coton, de 0 à 12 pour les machines électriques, de 8 à 38 pour les articles fantaisie ; on voit apparaître, dans les envois japonais, des articles que la Nouvelle-Zélande n’avait guère demandés jusqu’alors : boutons, chapeaux, bonneterie, couvertures, porcelaine et verrerie, brosserie, boîtes en carton. Les produits japonais s’implantent dans l’Australasie britannique ; vendus à bas prix, présentés par des voyageurs habiles et remuants, ils y resteront.

Sur les territoires russes d’Extrême-Orient, l’influence japonaise devient prépondérante. L’éloignement du centre de la puissance slave, les obligations de la guerre et de la révolution qui retenaient en Occident toute l’énergie de la Russie, la proximité géographique de l’empire nippon, tout semblait préparer ce déplacement d’influences. Il ne s’agit pas pour l’instant de la Mandchourie qui dépend de la Chine, mais surtout de la Sibérie orientale. Devenue l’alliée