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le livre de désir

du parc Borghèse. Des pins bleuissent les ombres. Elles troublent les gestes, dépriment les volontés, ralentissent la promenade. — Dorietta déclinait dans la douceur : un brouillard la vêtait, où son jeune visage éparpillait l’habile regard d’une nymphe.


Nous sommes tous fouettés du vent, de la poussière. Ils irritent notre orgueil et nous lancent à la lutte. Ces grands agents de brusquerie, de soumission, ces rafales plus puissantes que notre course, enlèvent. Mais la fièvre et la tristesse accablent.


Autour de soi, Jean n’entendait rien bruire. Il s’affolait du silence, de la volupté qu’il dépose. Et Dorietta, nonchalante, n’attendait pas une parole.