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le livre de désir

septentrionales, avaient enveloppé son enfance. Il associait les lieux, des souvenirs, son ardeur pour ne voir que Dorietta saisissable, lointaine.


Dans les plants plus espacés, quand les pins suspendent des corbeilles d’ombre à leurs branches, il songeait aux vergers de la Grèce. Car il distinguait ces doux parfums d’abondance, tirés des fruits, de la fraîcheur et du miel, qui, là-bas, font la saison légère et bien munie.

… Jean, lorsqu’il menait avec tant de douceur que c’en devient un rêve, Dorietta par la main, poursuivait la vie avec hésitation et nonchalance, de la réserve, comme si derrière quelques voiles il devinait qu’elle passe.